Violences faites aux femmes: plus de 400 interventions en 2018 grâce à des téléphones d’urgence

12 mars 2019 18:55 Mis à jour: 13 mars 2019 10:49

Les forces de l’ordre sont intervenues à 420 reprises en 2018 à la suite d’appels via des « téléphones grave danger » mis à disposition de femmes menacées ou victimes de violences conjugales, quasiment un doublement en un an, a-t-on appris auprès du ministère de la Justice.

Ce dispositif, un mobile avec une touche directe pour appeler les secours, a été lancé début 2011 dans le Bas-Rhin et en Seine-Saint-Denis, avant d’être étendu à l’ensemble du territoire en 2014, pour protéger les femmes victimes de violences conjugales. Il est attribué « en cas de grave danger menaçant une victime de violences dans le cadre conjugal ou de viol », par le procureur de la République pour une durée de six mois renouvelable.

« Le nombre d’alertes ayant donné lieu à une sollicitation des forces de l’ordre du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018 est de 420, en nette augmentation« , a souligné le porte-parole de la chancellerie, Youssef Badr.

En 2017, 282 interventions des forces de l’ordre avaient été relevées, contre 222 en 2016 à la suite des alertes déclenchées par les bénéficiaires.

En 2016, ces interventions avaient permis de mettre en sécurité les bénéficiaires et d’interpeller à 36 reprises les auteurs des violences sur les lieux. Parfois, le téléphone peut aussi être déclenché à la vue du mari violent dans la rue sans qu’aucune infraction ne soit commise. « Les policiers ou gendarmes interviennent quoi qu’il arrive », rappelle le ministère.

Le nombre d’alertes TGD enregistrées du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018 est de 12.417: un nombre important qui prend en compte les appels pour agression ou menace, des tests à faire régulièrement, des appels pour indiquer un déménagement ou vacances…

En France, une femme meurt en moyenne tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-compagnon. Le 3 mars, Julie Douib, 34 ans et mère de deux enfants, a été tuée par balles par son ex-compagnon: elle est la 30e victime de féminicide en 2019 en France.

Epochtimes.fr avec AFP

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