Trois nouvelles personnes, un médecin et deux cadres de santé, ont été mises en examen dans l’affaire d’agressions sexuelles et de harcèlement aux urgences de Vendôme (Loir-et-Cher), a annoncé mardi le parquet de Blois.
Deux femmes, cadres de santé ont été mises en examen pour « menace et actes d’intimidation » et le médecin pour « harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », a annoncé la procureure de la République de Blois Charlotte Beluet, confirmant une information du quotidien régional la Nouvelle République.
Au chef de « menace et acte d’intimidations pour déterminer une victime à ne pas porter plainte ou à se rétracter », s’ajoute pour la première cadre de santé celui de « harcèlement moral dans le cadre du travail ». Pour la seconde, s’ajoute la « subornation de témoin », selon la même source. Le médecin avait été déjà entendu à l’été 2024 mais sa garde à vue avait alors été levée en raison « de l’incompatibilité de la mesure avec son état de santé ».
« Placés sous contrôle judiciaire » avec « interdiction d’exercer au centre hospitalier de Vendôme »
Pendant leurs auditions, « ils ont tous trois réfutés les faits », précise la procureure. « Ils ont été placés sous contrôle judiciaire » avec « interdiction d’exercer au centre hospitalier de Vendôme », poursuit-elle.
En juillet, deux médecins, dont le chef des urgences du centre hospitalier, avaient été mis en examen pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel au sein de ce service. Ils avaient été mis en cause par huit femmes pour des faits d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel, s’étalant parfois sur plusieurs années, quatre plaignantes disaient avoir été victimes de ces deux médecins à la fois.
D’autres dénonciations sans dépôt de plainte
C’est la directrice de l’hôpital qui avait saisi le parquet en mars dernier après la dénonciation de ces faits, selon la procureure. « Plusieurs autres femmes (…), sans déposer plainte, décrivaient des faits d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel et/ou moral », précisait alors Mme Beluet. Trois femmes dénonçaient également « des actes d’intimidation en lien avec les dénonciations » et des « pressions ».
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