Dans le viseur de la justice, Alexandre Benalla a éveillé l’attention de Tracfin, (organisme de Bercy chargé de lutter contre la fraude et le blanchiment) pour avoir reçu pour 18 500 euros de chèques de son ami Vincent Crase avant et pendant la présidentielle de 2017, selon une note dont a eu connaissance l’agence France Presse (AFP).
Cette note est depuis peu dans les mains des juges d’instruction parisiens en charge du dossier qui vaut à l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron et à son ami Vincent Crase, ancien employé de la République en marche, d’être mis en examen pour des violences du 1er-Mai à Paris, selon une source proche du dossier.
En passant à la loupe les trois comptes bancaires d’Alexandre Benalla sur la période de janvier 2016 à octobre 2018, les enquêteurs de Bercy ont remarqué deux chèques signés de Vincent Crase, pour un total de 18 500 euros, selon cette note dont a eu également connaissance L’Obs. À quoi correspondent ces transferts d’argent entre les deux amis de dix ans, qui suscitent des interrogations sur leurs liens financiers ?
Le premier chèque daté du 21 juin 2016 porte sur une somme de 8 000 euros. À l’époque, les deux amis ne sont pas encore au service de la sécurité de la campagne d’Emmanuel Macron. Tout deux évoluent en revanche de longue date dans la protection privée.
Selon Le Monde, le jeune consultant venait de créer une « Fédération française de la sécurité privée » avec Vincent Crase. Cette éphémère association qui avait pour objet de « défendre les intérêts des opérateurs de sécurité privée » a été « dissoute vers avril 2017 », avait indiqué Alexandre Benalla aux policiers le 20 juillet.
Le second dépôt, de 10 500 euros, intervient le 21 février 2017, cette fois en pleine campagne présidentielle. Alexandre Benalla est alors embauché depuis l’automne 2016 par le mouvement En Marche! pour assurer la sécurité d’Emmanuel Macron, avec un salaire de 3 500 euros nets. Dans la foulée, il y fait rentrer son fidèle ami, qui devient prestataire sécurité pendant la campagne puis salarié du parti présidentiel.
Outre ces rentrées d’argent, les enquêteurs de Bercy ont aussi recensé d’étonnantes dépenses comme ces cinq achats pour près de 2 700 euros dans des armureries depuis 2016, et ce alors que des soupçons de port d’arme non autorisé avaient émergé en septembre avec la publication d’un selfie montrant M. Benalla avec une arme.
Tracfin a également découvert l’existence d’un coffre-fort qu’il louait dans une agence bancaire.
D. S avec AFP
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