À l’heure où un troisième confinement est envisagé par le gouvernement, une étude de l’université de Stanford critique sévèrement l’impact de telles mesures pour enrayer l’épidémie.
« Si de petits avantages ne peuvent être exclus, nous ne trouvons pas d’avantages significatifs sur l’augmentation des cas dans la plupart des interventions non pharmaceutiques les plus restrictives », conclut l’étude publiée dans l’European journal of clinical investigation le 5 janvier dernier.
En utilisant l’expression « interventions non pharmaceutiques », les auteurs de cette recherche expliquent plus loin qu’ils parlent principalement des confinements.
L’étude a été signée par quatre chercheurs, dont le professeur John Ioannidis, un épidémiologiste qui se trouve parmi les scientifiques les plus cités au monde, « célèbre pour ses évaluations rigoureuses », selon le Washington Post.
L’équipe a analysé les données de dix pays. Huit d’entre eux ont instauré des mesures plus restrictives – la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Iran et les États-Unis – alors que les deux autres – la Suède et la Corée du Sud – ont mis en place des mesures moins restrictives.
En plus de jeter le doute sur l’efficacité réelle des confinements, cette étude rappelle que ceux-ci ont aussi des effets négatifs. « Par exemple, les fermetures d’écoles peuvent avoir de très graves conséquences, estimées à l’équivalent de 5,5 millions d’années de vie pour les enfants aux États-Unis, rien que pour les fermetures d’écoles au printemps », indiquent les chercheurs, qui notent par ailleurs que la Suède n’a jamais fermé ses écoles tout au long de l’année 2020.
Des détracteurs de l’étude de l’université de Stanford reprochent aux quatre chercheurs de n’avoir étudié les données que d’une dizaine de pays, indique LCI. Pourtant, les scientifiques expliquent leurs choix de pays pour lesquels les données infranationales étaient disponibles : « Les comparaisons entre pays sont difficiles : les pays peuvent avoir des règles, des cultures et des relations différentes entre le gouvernement et les citoyens. »
Même s’ils assurent qu’ils ne remettent pas en question le rôle de toutes les interventions de santé publique, les chercheurs n’ont trouvé aucune « preuve solide » démontrant que les confinements aient permis de contrôler l’épidémie de coronavirus, aussi appelé virus du Parti communiste chinois (PCC).
« Nous n’avons pas réussi à trouver d’avantages additionnels aux ordres de rester à la maison ou aux fermetures des entreprises », assurent les scientifiques qui concluent : « Des interventions de santé publique plus ciblées qui réduisent plus efficacement les transmissions peuvent être importantes pour le contrôle futur de l’épidémie, sans les inconvénients de mesures très restrictives. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.