Les lieux culturels seraient moins contaminants que l’école ou les commerces, conclut une étude menée par le professeur Martin Kriegler, de l’Université technique de Berlin, et l’ingénieur Anne Hartmann.
Cette étude allemande, publiée le 10 février, pourrait bien remettre en question la fermeture des lieux culturels.
Martin Kriegler et Anne Hartman ont évalué le risque de contamination au Covid-19 dans différents lieux publics clos, parvenant à la conclusion que les lieux culturels (musées, salles de spectacles, cinémas…) sont les moins risqués.
? « #COVID19. Six fois plus de risques de contagion dans les écoles que dans les lieux culturels. »
➡️ L’étude n’est, évidemment, pas française. ??@jmblanquer@education_gouv@olivierveran@R_Bachelot#CovidEcolehttps://t.co/7uX183p9fc
— Les Stylos Rouges (@stylos_les) February 19, 2021
L’étude s’est basée sur les contaminations par transmission aéroportée, principale cause des contaminations, tout en tenant compte du degré d’application des gestes barrières (port du masque et distanciation sociale).
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont pratiqué la méthode de calcul de l’indicateur R0, ou nombre de reproduction du virus, c’est-à-dire le nombre moyen d’individus qu’une personne infectée peut contaminer dans ces différents lieux fermés.
Si cet indicateur Ro est supérieur à 1, c’est que le virus se multiplie, s’il est inférieur à 1, c’est qu’il régresse.
L’étude a montré ainsi que cet indicateur était de 0,5 dans dans les lieux culturels imposant le port du masque et une jauge à 30%.
Ce R0 passe à 1 dans un supermarché ou un restaurant, à 1,5 dans un open-space ou un train… et à 3 dans un établissement scolaire ! En clair, cela signifie que le taux de reproduction du virus est 6 fois plus important dans une école que dans un musée.
Moins de paroles et moins de contamination
Selon ces scientifiques, le faible risque de contamination enregistré dans les lieux culturels serait dû au fait que ce sont des lieux demandant le silence, les visiteurs vont donc peu parler et échanger. En outre, les mesures de distanciation sociale peuvent aussi être appliquées plus aisément.
Aussi, ont-ils pu conclure qu’ « avec des procédures d’hygiène bien pensées et cohérentes, certains lieux publics pourraient rouvrir. Et que dans d’autres situations, il est nécessaire de réduire encore davantage les contacts. »
Cependant, il faut noter que cette étude ne tient pas compte des variants, considérés comme plus contagieux.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, déplorait d’ailleurs en janvier dernier, lors d’une audition sur les conséquences de la crise sanitaire pour le secteur culturel, que « l’apparition des variants nous prive de visibilité ».
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