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Nouvelle pauvreté et nouvelles solidarités… L’Italie craint une « bombe sociale » potentielle

avril 1, 2020 4:45, Last Updated: avril 2, 2020 10:59
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La crise sanitaire liée au virus du PCC s’ensuit d’une crise sociale en Italie, où apparaît une nouvelle pauvreté mais aussi une nouvelle solidarité.

« Nous n’avons pas d’argent pour payer, nous devons manger ! » Le 26 mars à Palerme, des incidents ont éclaté dans un supermarché d’où une vingtaine de personnes ont tenté de sortir sans payer. Le maire, Leoluca Orlando, a regretté des « messages inconsidérés sur les réseaux sociaux qui risquent de créer un climat de déstabilisation » et a dénoncé des « présences criminelles et mafieuses dans et derrière ces faits ».

Mais ils sont aussi révélateurs d’une situation de plus en plus difficile pour des millions d’habitants en Italie, après plus de trois semaines de confinement et de blocage quasi total du pays. Pour répondre à l’urgence, le gouvernement a mis en place différentes mesures, notamment l’émission de bons alimentaires distribués par les communes, d’une valeur globale de 400 millions d’euros. À Palerme, 11 000 demandes sont déjà arrivées à la municipalité, assure le quotidien Il sole 24 ore.

Une femme prie pendant la messe dominicale célébrée par des prêtres sur le toit de l’église San Gabriele dell’Addolorata à Rome. (Photo : TIZIANA FABI/AFP via Getty Images)

10% de réduction destinés aux plus pauvres

La municipalité de Rome a également annoncé mardi que les familles « en situation de difficulté économique provoquée par les mesures de prévention et de limitation de la diffusion du coronavirus » pouvaient demander une aide pour faire les courses. Celle-ci pourra atteindre 300 euros pour les foyers sans enfant et jusqu’à 500 euros pour les foyers d’au moins cinq personnes. Plusieurs grandes chaînes de supermarchés ont par ailleurs décidé d’offrir une réduction de 10% aux plus pauvres, sur les paiements effectués à l’aide des bons d’alimentation.

L’arrêt de la grande majorité des entreprises, commerces et chantiers du pays a mis en difficulté de nombreux Italiens. Et la situation s’est encore durcie surtout dans la partie sud e l’Italie appelée Mezzogiorno, pour toute une frange de la population largement dépendante du travail au noir.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC

 

Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

Une « bombe sociale »

Au bout du compte et selon une estimation du principal syndicat agricole italien Coldiretti, ce sont 500 000 personnes supplémentaires qui ont besoin d’aide pour manger, en plus des 2,7 millions qui l’an passé avaient bénéficié d’aides alimentaires via des associations comme Caritas ou les Banques alimentaires. Le syndicat fait ainsi état d’une hausse de 25 à 30% des demandes d’aides reçues en mars par ces associations, notamment dans les régions les plus pauvres du Sud, Sicile, Calabre ou Campanie.

L’association Banque Alimentaire de Campanie a ainsi noté une augmentation de 45% des personnes qui se sont adressées à elle depuis le début de la crise, rapporte l’agence italienne Agi.

Samedi, le quotidien Corriere della Sera évoquait « une bombe sociale » potentielle et assurait que la police gardait un œil sur les réseaux sociaux et groupes de discussion où pourraient s’organiser de nouvelles opérations de pillage.

Une place quasi déserte du Campo Dei Fiori au centre-ville de Rome. (Photo : ALBERTO PIZZOLI/AFP via Getty Images)

Élans de solidarités dans le pays

Mais les temps de crise sont aussi ceux de la solidarité et de nombreuses initiatives d’aide aux plus démunis ont été signalées dans le pays.

À Palerme, sur la plage de Mondello, a ainsi été installé un « étal solidaire », où ceux qui en ont besoin peuvent prendre de l’eau, des pâtes ou des produits d’entretien et de première nécessité, déposés par des particuliers.

À Rome, sur la petite place de l’Alberone, dans le sud de la ville, des produits de base, pâtes, biscuits, pain et boites de conserve ont également été disposés sur la margelle d’une fontaine avec ce petit écriteau : « Prenez donc si vous en avez besoin ! »

Et dans la capitale ou à Naples commencent à apparaître, descendus des balcons, des paniers remplis accompagnés de ce message : « Celui qui peut, met. Celui qui ne peut pas, prend ».

 

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