Le président américain Donald Trump a appelé samedi à la rébellion contre le confinement, appelant à braver les règles trop restrictives du confinement dans certains États.
« Libérez le Minnesota! », « Libérez le Michigan! », « Libérez la Virginie », a-t-il tweeté alors que des militants parfois armés s’apprêtaient à défier samedi les autorités de ces Etats démocrates en se rassemblant dans les rues.
« Et sauvez votre formidable deuxième amendement. Il est assiégé! », a ajouté Donald Trump, en référence au droit des Américains à défendre la sécurité d’un État libre.
Le président américain a par ailleurs renouvelé ses attaques contre la Chine, qu’il accuse d’avoir « dissimulé » la gravité de la pandémie et de ne pas révéler le véritable décompte de ses morts. Le président français Emmanuel Macron et le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, ont eux aussi mis en doute la transparence de Pékin.
Les manifestations anti-confinement se multiplient aux Etats-Unis
Du New Hampshire à la Californie, en passant par le Texas ou l’Ohio, des manifestants ont réclamé samedi la fin du confinement face au coronavirus, encouragés par le président américain qui a estimé que certains gouverneurs étaient « allés trop loin » dans les restrictions.
Ils étaient environ 400 à manifester, à pied ou depuis leur voiture, devant le Parlement de Concord, capitale du petit Etat du New Hampshire (1,3 million d’habitants), relativement épargné par l’épidémie avec 1.287 cas confirmés et 37 morts du coronavirus vendredi. Le gouverneur républicain, Chris Sununu, y a ordonné un confinement au moins jusqu’au 4 mai.
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« Les chiffres mentent » ou « Rouvrez le N.H. », proclamaient certaines pancartes brandies par les manifestants. Parmi eux figuraient des hommes armés et cagoulés, et des manifestants portant des casquettes pro-Trump.
« Les gens sont tout à fait prêts à faire ce qu’il faut », mais « les chiffres ne justifient pas les mesures de confinement draconiennes que nous avons dans le New Hampshire », a indiqué Skip Murphy, 63 ans, qui votera pour réélire Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.
« Les chiffres ne justifient pas les mesures de confinement draconiennes que nous avons »
A Annapolis, capitale du Maryland, les manifestants restaient en voiture, et l’AFP en a vu environ 200 défiler devant le Parlement local. « La pauvreté tue aussi », disait une pancarte, « Je n’obéirai pas à des décrets illégaux », affirmait une autre.
A Austin, capitale du Texas où le gouverneur républicain Greg Abbott a annoncé la réouverture des parcs et de certaines activités lundi, environ 250 personnes ont répondu à l’appel à manifester des responsables du site d’extrême droite Infowars, connu pour ses thèses complotistes. Leurs slogans dénonçaient notamment « l’effondrement économique » précipité par l’arrêt de toutes les activités non « essentielles ».
Alex Jones, fondateur d’Infowars présent à cette manifestation, a été salué par des hourras de la foule.
Des manifestations ont aussi eu lieu à Columbus (Ohio), à San Diego, en Californie, a constaté l’AFP, ou encore dans l’Indiana, le Nevada ou le Wisconsin, selon des médias locaux. Partout, les manifestants, brandissant souvent des drapeaux américains, semblaient ignorer les consignes de distanciation sociale.
« Il faut que je sauve mes affaires, je dois travailler pour vivre, sinon je vais mourir »
Si ces rassemblements semblaient réunir avant tout des conservateurs partisans de Donald Trump, certains participants ont souligné que leurs motivations étaient surtout économiques.
Dolores, une coiffeuse qui manifestait à Annapolis, a expliqué ne plus pouvoir travailler ni toucher aucune aide gouvernementale, car elle est employeuse et non employée. « Il faut que je sauve mes affaires, je dois travailler pour vivre, sinon je vais mourir », a-t-elle dit à l’AFP.
« Nous avons aux Etats-Unis des droits constitutionnels », a souligné Amira Abuzeid, mère au foyer à Austin. « Les gens ont le droit de travailler, ils ont le droit de manger, ils ont le droit de se réunir librement, et ces droits ne peuvent pas être retirés sur la base d’une science défaillante », a-t-elle ajouté.
Bien que les manifestants soient généralement peu nombreux, de tels rassemblements se sont multipliés ces derniers jours aux Etats-Unis, pays le plus frappé par le coronavirus avec plus de 730.000 cas confirmés et 38.000 morts. La plus importante s’est déroulée mercredi à Lansing, capitale du Michigan, où quelque 3.000 personnes ont vilipendé le confinement ordonné par la gouverneure démocrate Gretchen Whitmer.
Donald Trump, qui ne cache pas sa hâte de « rouvrir » l’économie du pays même s’il a indiqué qu’il laisserait les gouverneurs de chaque État décider quand lever les restrictions, avait appelé vendredi à « libérer » du confinement trois Etats gérés par des gouverneurs démocrates – Michigan, Minnesota et Virginie.
Interrogé samedi sur ces manifestations, il a estimé que « certains gouverneurs étaient allés trop loin ». Il a aussi félicité les gouverneurs du Texas et du Vermont, deux Républicains, pour avoir « autorisé certaines activités à reprendre lundi, tout en exigeant les mesures adéquates de distanciation sociale ».
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti Communiste Chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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