Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a effectué samedi une visite surprise en Ukraine, durant laquelle il s’est rendu dans la ville de Boutcha, théâtre d’un massacre de civils imputé à l’armée russe, avant une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué la présidence.
« Le président a d’abord visité le site du massacre de Boutcha, près de la capitale Kiev, ainsi que la ville d’Irpin, où les attaques de missiles se sont concentrées sur des zones résidentielles civiles », a indiqué la présidence sud-coréenne, en précisant que la réunion entre les deux dirigeants aurait lieu plus tard dans la journée.
« Le président Yoon Suk Yeol se rendra à un mémorial pour les morts de la guerre afin d’y déposer une gerbe et tiendra une réunion au sommet avec le président Zelensky », précise la présidence dans un communiqué.
La fourniture d’armes en question
La Corée du Sud, neuvième exportateur mondial d’armes, a envoyé de l’aide humanitaire à l’Ukraine et a également vendu des chars et des obusiers à la Pologne, un allié clé de Kiev contre les forces russes.
Toutefois, le pays asiatique a depuis longtemps pour politique de ne pas fournir d’armes à des régions en conflit, et ce malgré les demandes répétées des États-Unis, des alliés européens et de l’Ukraine elle-même pour obtenir une aide plus importante.
La rencontre entre M. Yoon et M. Zelensky, qui a déjà exhorté la Corée du Sud à fournir directement des armes à l’Ukraine, devrait porter sur l’aide apportée par Séoul.
La Corée du Sud, qui reste techniquement en guerre avec la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, produit d’importants volumes d’armes compatibles avec l’armement de l’Otan, notamment des chars, des obusiers et des munitions d’obus très recherchées.
La Corée du Sud dans une position délicate
Séoul a laissé entendre qu’elle pourrait reconsidérer sa politique consistant à ne pas fournir d’armes létales, les services du président ayant indiqué en début d’année qu’une attaque russe à grande échelle contre des civils pourrait changer la donne.
En mai, la Corée du Sud avait démenti des informations de médias américains faisant état de livraisons à venir d’obus à l’Ukraine, assurant que sa décision de ne pas livrer d’armes létales à Kiev demeurait inchangée.
Les experts soulignent toutefois que la Corée du Sud se trouve dans une position délicate en raison de ses liens économiques avec la Russie (son quinzième partenaire commercial en 2022) ainsi que de l’influence de Moscou sur la Corée du Nord.
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