La Chine a vivement critiqué mardi la participation de la présidente de Taïwan et d’un militant hongkongais à une conférence sur la démocratie à Copenhague au côté d’un ministre danois, qualifiant l’initiative de « farce politique ».
Le « sommet de Copenhague pour la démocratie » est organisé lundi et mardi dans la capitale danoise par l’« Alliance des démocraties ». Cette ONG, fondée et dirigée par l’ancien secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen, est visée depuis mars par des sanctions de Pékin.
« Ce sommet est une farce politique » selon Pékin
Outre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et l’opposant hongkongais Nathan Law, le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod a également participé par vidéoconférence au forum, une entorse « au principe de la Chine unique » selon Pékin.
« Ce sommet est une farce politique », a réagi l’ambassade de Chine au Danemark dans un communiqué publié mardi.
« Inviter ceux qui défendent l’+indépendance+ de Taïwan et de Hong-Kong viole le principe de la Chine unique et interfère dans les affaires internes de la Chine », a-t-elle affirmé.
Sommet de la démocratie de Copenhague : la présidente Tsai @iingwen appelle les démocraties à l’union face aux régimes autoritaires #CDS2021 #Taiwan https://t.co/ryDupMRHcG
— Taiwan Info (@SiteTaiwanInfo) May 11, 2021
« Certains politiciens occidentaux sont doués pour se mêler des affaires internes d’autres pays et créer des divisions et la confrontation au nom de la +démocratie+ et de la +liberté+. Ils sont promis à l’échec », a encore tancé l’ambassade.
Lors de la conférence lundi, le chef de la diplomatie danoise a qualifié de « déplorables » les sanctions de Pékin visant depuis fin mars dix personnalités et organisations européennes, en réplique à une série de sanctions de l’UE liées au Xinjiang.
Depuis 1949, Taïwan se gouverne seul
Comme la plupart des pays, le Danemark applique le principe de la « Chine unique », par lequel la Chine interdit à tout pays avec lequel elle a des relations diplomatiques d’en avoir simultanément avec Taïwan.
Coupé politiquement du reste de la Chine depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, le territoire se gouverne seul mais n’est pas reconnu par l’ONU.
Pour Pékin, c’est une province rebelle appelée à rentrer un jour dans son giron, par la force si nécessaire. De récentes manœuvres militaires chinoises ont suscité l’inquiétude.
« Notre gouvernement est pleinement conscient des menaces qui pèsent sur la sécurité régionale et renforce activement nos capacités de défense nationale pour protéger notre démocratie », a déclaré la présidente Tsai lundi.
Le président américain Joe Biden doit annoncer prochainement sa stratégie à l’égard de la Chine et les appels se multiplient pour qu’il s’engage publiquement et clairement à défendre militairement Taïwan en cas d’agression chinoise.
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