Vous vous demandez si les OGM sont vraiment mauvais pour vous ? Vous ne savez peut-être même pas si vous mangez ou non des organismes génétiquement modifiés. Si c’est le cas, vous n’êtes pas seul.
Malgré les nombreuses pétitions un peu partout dans le monde et des appels en faveur d’une réglementation sur l’étiquetage des aliments contenant des OGM, très peu ont été adoptés. Cela signifie que de nombreuses entreprises n’ont toujours pas à divulguer si un produit contient ou non des organismes génétiquement modifiés.
En France, il est interdit de cultiver des OGM, bien que l’Union européenne autorise certains aliments. Cependant, la réglementation est beaucoup moins stricte lorsqu’il s’agit d’importation… Actuellement, seuls une soixantaine de pays exigent l’étiquetage des OGM ou interdisent totalement les OGM, et ils le font pour un certain nombre de raisons dont voici les plus courantes :
1. Risques inconnus : Monsanto, Syngenta, DuPont et Dow vous diront tous que leurs produits à base d’OGM sont conformes aux exigences de sécurité, mais en réalité, aucune étude à long terme n’a été menée sur leur impact sur le corps humain. L’approbation du Département de l’Agriculture des États-Unis (l’USDA) exige plusieurs processus pour garantir la sécurité, mais les OGM ne font partie de notre alimentation seulement depuis le milieu des années 90, il est donc difficile de savoir quels sont les effets à long terme sur la santé.
2. Risques connus pour la santé : Ce que nous savons, c’est que lorsque la modification génétique se produit, les gènes sont forcés d’exprimer certains traits. Pour ce faire, les scientifiques « activent » tous les composants du gène, ce qui peut signifier la libération d’allergènes qui ne seraient normalement pas exprimés dans une variété sans OGM. Des experts comme Jeffrey Smith suggèrent que cela coïncide avec une augmentation de certains problèmes de santé.
3. Usage intensif de pesticides et d’herbicides toxiques : De par leur conception, les semences génétiquement modifiées nécessitent des pesticides et des herbicides. Bien que certains fabricants aient affirmé que l’utilisation de pesticides diminuerait avec le temps, elle n’a fait qu’augmenter, selon une étude révisée en 2012. Une modification génétique prédominante donne aux cultures OGM une résistance au Roundup, ce qui amène à utiliser davantage l’herbicide à base de glyphosate.
4. Pesticides et santé digestive : Il a été démontré que le glyphosate, l’herbicide le plus couramment utilisé sur les cultures OGM, est nocif pour les bactéries intestinales des humains. Le récent film de Jeffrey Smith, La Roulette génétique (Genetic Roulette), met en lumière le parallèle entre les OGM dans notre alimentation et l’augmentation des problèmes de santé digestive et des allergies alimentaires.
5. Impact sur l’environnement : Les cultures OGM et les pesticides et herbicides qui les accompagnent font des ravages sur l’environnement, notamment en polluant l’air, l’eau et le sol. Le Roundup de Monsanto est essentiellement un antibiotique. Elle peut détruire la qualité du sol et ainsi altérer la valeur nutritive d’une plante. La pollinisation croisée entre cultures OGM et non OGM est également courante et peut contaminer les variétés de plantes naturelles à l’état sauvage.
6. Des super bactéries et des super mauvaises herbes : Malgré les affirmations selon lesquelles les pesticides et les cultures d’OGM peuvent soulager les agriculteurs des insectes et des plantes qui détruisent les cultures, c’est aussi l’inverse. Des agriculteurs aux États-Unis sont maintenant aux prises avec des super bactéries et des super mauvaises herbes résistantes aux pesticides. Ces envahisseurs endurcis endommagent les cultures et les équipements agricoles, et coûtent plus cher aux agriculteurs en raison des doses plus élevées de pesticides coûteux et toxiques.
7. Protection des entreprises : Il y a quelques années, le gouvernement américain a adopté un projet de loi surnommé « Monsanto Protection Act ». Essentiellement, il accorde aux entreprises de biotechnologie l’immunité contre les organismes de réglementation qui interdiraient leurs cultures si celles-ci s’avéraient nocives. Les critiques disent que ce projet de loi libère les cultures d’OGM actuellement cultivées, qui n’ont plus besoin de se conformer aux règlements.
8. Une présence prolifique : Il reste encore à déterminer si les OGM sont sûrs ou non, mais chaque jour, des millions de personnes les consomment sans le savoir en raison de l’absence d’exigences en matière d’étiquetage. Personne n’est censé être un rat de laboratoire, chacun devrait avoir au moins le droit de savoir ce qu’il mange.
Article écrit par Andrea Donsky (B. COMM), une experte internationale en santé, auteur à succès, animatrice de podcast sur la nutrition et fondatrice de NaturallySavvy.com, qui a reçu le prix du meilleur site de santé et bien-être pour un mode de vie sain en 2019.
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