ENVIRONNEMENT

Voici comment les ours polaires font face au changement climatique 

septembre 7, 2015 13:45, Last Updated: septembre 7, 2015 13:45
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Le nombre d’ours polaires en Arctique est en déclin rapide. En raison d’un habitat réduit et du manque de nourriture causés par les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur, moins de 25 000 d’entre eux sont laissés à l’état sauvage, selon l’organisation à but non lucratif Polar Bears International.

La diminution de la banquise signifie pour les ours polaires un accès réduit à la nourriture parce que ces prédateurs de l’Arctique dépendent de la glace pour attraper les mammifères marins comme les phoques. L’augmentation des inondations a entraîné des noyades plus fréquentes et les ours polaires connaissent une baisse de leur condition physique. Près du sud de la mer de Beaufort (au nord de l’Alaska) par exemple, la population est passée de 1 500 à 900 entre 2001 et 2010, soit une baisse de 40%.

Les scientifiques prévoient que l’Arctique va continuer à se réchauffer et que les deux tiers des ours polaires de la planète pourront disparaître au cours du siècle, selon Polar Bears International. Mais les ours polaires sont résilients et ajustent leur mode de vie pour s’adapter au changement climatique.



Chercher des autres sources de nourriture

Lorsque les choses se corsent et que les cueillettes de fruits sont proches du néant, les ours polaires ont un plan de sauvegarde : les œufs d’oiseaux. Depuis que la banquise se brise plus tôt dans l’année, les ours polaires perdent leurs possibilités de chasse, mais ils y gagnent un nouvel accès aux territoires des oiseaux nicheurs comme les oies, selon une étude de 2011 publiée dans le Oikos Journal.

Se nourrir d’œufs permet aux ours polaires de compenser une partie de l’énergie perdue par la diminution de la chasse au phoque, mais les impacts sur les populations d’oies nicheuses sont certains. Les ours polaires qui recourent à de plus longues baignades à la recherche de banquise connaissent une baisse de leurs poids corporels qui réduit leurs réserves d’énergie. Polar Bears International a d’ailleurs suivi un ours polaire femelle qui a nagé 685 km pendant plus de neuf jours sans trouver un lieu de repos.

Heureusement, la population des oies des neiges n’est pas en danger d’extinction à cause d’une baisse des populations nicheuses parce qu’elles ne sont pas toujours présentes lorsque les ours polaires arrivent. Dans ces périodes de niche, les oiseaux ont une chance d’augmenter leur nombre.


Les préserver pour la suite


Les ours polaires ne sont généralement pas comme des charognards. Plutôt que de manger des restes d’animaux, ils préfèrent plutôt chasser le phoque. Mais une équipe de recherche à Svalbard, un groupe d’îles dans l’Arctique norvégien a rapporté dans une étude parue en juin qu’ils ont vu un ours polaire recouvrant l’autre moitié de son repas – fait de deux dauphins, avec de la neige.

Ce type de comportement est considéré comme « atypique », selon l’étude. Mais l’anomalie plus marquante est que l’ours polaire avait festoyé de dauphins à nez blanc, qui ne font d’habitude pas partie de leur longue liste d’espèces de proies connues.

L’équipe a signalé que les dauphins à nez blanc sont des visiteurs fréquents dans les eaux de Svalbard en été, mais qu’ils sont normalement plus au nord au début du printemps. Ils soupçonnent que les dauphins aient été pris au piège dans la glace après des vents forts venus du nord, fournissant ainsi aux prédateurs affamés les opportunités d’un nouveau repas.

Si les ours polaires survivent, ils sont considérés comme une espèce vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature – la diminution de la banquise étant la plus grande menace à leur survie. Leur capacité à prospérer dépend du territoire où ils vivent.

Aux États-Unis, les ours polaires sont répertoriés comme une espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition. La Russie et le Canada ont appliqué des classifications similaires. Sur les 19 populations d’ours polaires dans le monde, trois sont en déclin, six sont stables, une seule est en augmentation, et neuf n’ont pas de données suffisantes pour mesurer leur viabilité.

Article orignal: This Is How Polar Bears Deal With Climate Change

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