26 septembre dernier, le prix Right Livelihood a été décerné à un fermier du Burkina Faso. Ce prix, qui est une sorte de prix Nobel alternatif, honore les personnes qui proposent des solutions visionnaires aux défis de ce monde. Cette année, c’est Yacouba Sawadogo, ou « l’homme qui arrête le désert », qui a été honoré par l’ONG.
Ce fermier, qui avait vu ses cultures menacées par la désertification, a décidé de ne pas baisser les bras. Il s’est souvenu d’une technique ancestrale appelée « zaï » pour repousser le désert et même gagner du terrain. Cette technique très simple consiste en creuser des trous pendant la saison sèche et les remplir de matière organique.
Celle-ci est ensuite décomposée par la faune microbiologique, qui à son tour attire les vers et les insectes qui creusent une multitude de tunnels et de galeries qui permettent à l’eau de s’infiltrer dans le sol avec beaucoup plus de facilité durant la saison des pluies.
Le vrai atout de cette méthode sont les termites qui reproduisent cette méthode à leur échelle et creusent des galeries sur des dizaines de mètres en enfouissant à leur tour la matière végétale, ce qui maintient tout le processus. En accompagnant les « zaï » de quelques graines d’arbres, Yacouba Sawadogo a réussi à planter une forêt de 40 hectares en quelques années.
Le fermier a su persister dans l’utilisation de sa méthode, même si au début les gens lui disaient qu’il était fou. Maintenant, de nombreuses personnes l’aident et la forêt s’agrandit, son initiative a été reproduite à 4 endroits dans le pays.
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