Trois personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte après l’attaque d’une voiture de police à Paris samedi au cœur de la manifestation contre les violences policières, a indiqué le parquet de Paris dimanche, sollicité par l’AFP.
« Une enquête a été ouverte du chef de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique et confiée à la sûreté territoriale de Paris », a précisé le ministère public, confirmant sur ce point une information du Parisien.
Alors que le parquet avait annoncé plus tôt dans la journée qu’onze personnes au total avaient été placées en garde à vue suite à la manifestation de samedi, il a précisé que trois de ces personnes l’étaient dans le cadre de cette enquête.
Voiture attaquée « à coup de barre de fer »
Après un départ dans le calme vers 15h00 depuis la gare du Nord, un pré-cortège de centaines d’individus vêtus de noir et cagoulés s’est constitué, dégradant les vitrines de plusieurs agences bancaires et caillassant une voiture de police, a constaté samedi un journaliste de l’AFP.
Cette voiture, coincée dans la circulation boulevard de Clichy, a été attaquée « à coup de barre de fer », a indiqué la préfecture de police de Paris. L’un des policiers est alors brièvement sorti du véhicule arme à la main pour tenir à distance les manifestants, selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées par une source policière.
Intervention des BRAV
Une « intervention des BRAV », du nom de cette unité controversée de policiers à moto, a ensuite « permis de faire cesser l’action et mettre a l’abri » les policiers présents dans le véhicule, a ajouté la préfecture.
« Parmi cet équipage (de police) qui comportait quatre effectifs, nous avons trois personnes qui sont heureusement blessés légers », a indiqué samedi le préfet de police Laurent Nuñez sur BFMTV, précisant qu’il s’agissait de « traumas aux cervicales » pour deux d’entre eux, sans préciser ce qui avait causé ces blessures. M. Nuñez avait déjà annoncé que « trois personnes présumées être impliquées dans ces faits avaient été interpellées ».
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur X (ex-Twitter) en fustigeant « des violences inacceptables contre les forces de l’ordre ».
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans toute la France « contre les violences policières », à l’appel de nombreuses organisations de gauche. Quelque 31.300 personnes ont manifesté dans l’ensemble du pays (dont 9.000 à Paris), selon le ministère de l’Intérieur, et environ 80.000 (dont 15.000 à Paris), selon la CGT et LFI.
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