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Vosges: maltraité, l’homme de 55 ans est tué par sa famille, sa compagne et ses beaux-fils écroués

février 12, 2024 8:02, Last Updated: février 12, 2024 8:02
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La compagne de 54 ans de la victime et ses deux fils de 27 et 30 ans ont été mis en examen puis écroués suite au meurtre d’Eddy Marchand, 55 ans.

C’est une sordide histoire de violence intra-familiale qui s’est produite dans le hameau de Habeaurupt, sur la commune de Plainfaing (Vosges).

Dans la soirée du vendredi 26 janvier 2024, Eddy Marchand, un employé des Hôpitaux civils de Colmar, a été sauvagement tué par ses deux beaux-fils, Anthony et Éric, et leur mère à leur domicile de l’ancienne école communale Émile-Colson, réhabilitée en logements.

Cette famille recomposée, formée de la victime, sa compagne, Belmira Gonçalves Dinis, et les cinq enfants de celle-ci, âgés de 12 à 30 ans, avait quitté Colmar pour venir s’installer au premier étage de cette ancienne école, sur la route de Gérardmer, à quelques kilomètres des premières stations de ski vosgiennes. Cette famille était accompagnée de plusieurs animaux de compagnie, « une tripotée de chiens et de chats », rapporte Le Parisien.

« Il était soumis, sûrement battu »

Pendant ces quelques années, le voisinage s’était malheureusement habitué aux cris et aux insultes provenant de ce logement. « Je l’entendais souvent hurler sur lui, surtout l’été dernier avec les fenêtres ouvertes : tous les jours elle lui gueulait dessus et pas de petites engueulades, tous les noms d’oiseaux y passaient, avec des menaces, ça vous faisait froid dans le dos ! » déplore un habitant sur Le Parisien. Si au début, les voisins ont cru que c’était la femme qui était maltraitée, ils se sont vite rendu compte que c’était le pauvre Eddy qui subissait ces brimades.

« Quand vous êtes un violent, si on vous hurle dessus, vous répondez, souligne un autre voisin. Or, lui, je ne l’ai jamais entendu, il ne répondait pas. C’est là que j’aurais dû tilter : il était soumis, sûrement battu et ça, je l’ai compris trop tard ».

Les faits se sont dégradés suite à la venue de la SPA ( Société Protectrice des Animaux) et de ANDA (Association Au Nom des Animaux), alertées par les riverains sur des coups portés aux animaux. « Les animaux, c’étaient leurs souffre-douleurs : si on a avancé l’intervention c’est parce qu’on nous a dit que les chiens se faisaient frapper à mort », rapporte l’ANDA. D’après Le Parisien, les associations devaient venir récupérer les animaux le 6 février, mais face à l’urgence des maltraitances, elles se sont rendues au domicile d’Eddy Marchand le 26 janvier.

Il semble que Belmira Gonçalves Dinis et ses fils s’étaient absentés ce jour-là. Ils ont ainsi découvert l’absence des animaux à leur retour de Colmar.

Les deux frères, qui ont déclaré avoir commis le crime, ont expliqué avoir voulu avoir une explication avec leur beau-père. « En présence de leur mère, les explications avaient dégénéré, les mis en cause avaient ‘vu rouge’ et s’étaient acharnés sur la victime », explique Frédéric Nahon, procureur de la République d’Épinal, sur TF1 Infos.

« Une scène de crime d’une extrême violence »

Ce 26 janvier, les gendarmes de la brigade de Fraize avaient déjà été alertés par les voisins suite à une altercation. Ils recevront ensuite un appel où un individu indique avoir tué un homme.

Sur les lieux, les gendarmes découvriront « une scène de crime d’une extrême violence », déplore le procureur. Le médecin légiste venu constater le décès relèvera sur le corps de la victime »plusieurs dizaines de plaies provoquées avec force par des objets piquants, tranchants et contondants et localisées dans le dos, les jambes, le visage étant complètement défiguré ».

Selon Le Parisien, « tous les objets du salon y sont passés, couteau, serpette, batte de base-ball et statue », le pauvre homme ayant été défiguré et retrouvé dans un bain de sang.

Pourtant, l’Anda affirme que la mère était au courant de leur action, ayant reçu un SMS de cette dernière « qui prouve qu’elle était d’accord de nous céder les animaux ». Dans le voisinage, il se murmure que « cela faisait un moment que ses beaux-fils voulaient lui régler son compte » et croient à « un assassinat. »

Un des membres de l’Anda présent lors de la récupération des animaux, confie au Parisien: « J’ai vu une énorme tristesse dans son regard, il m’a dit : Vous ne savez pas ce que je vis. »

Préméditation ou pas?  L’enquête le déterminera.

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