L’administration de Donald Trump a imposé mercredi des conditions, limitées, à la liberté d’action des diplomates chinois aux Etats-Unis, invoquant la « réciprocité ».
« En Chine, les diplomates américains n’ont pas accès sans entraves à un grand nombre de personnes » utiles à la compréhension des enjeux locaux, a dit un haut responsable du département d’Etat américain à la presse, évoquant des responsables locaux et provinciaux et des interlocuteurs dans les domaines universitaire ou scientifique. « Nous devons demander la permission » avant de nombreuses rencontres « et souvent, cette permission nous est refusée », a-t-il ajouté, sous couvert de l’anonymat.
« Au contraire, les diplomates de la République populaire de Chine en poste ici aux Etats-Unis peuvent pleinement bénéficier des avantages de notre société ouverte », a estimé ce responsable.
Afin d’ajouter « un tout petit peu de réciprocité », tous les diplomates chinois aux Etats-Unis devront dorénavant « notifier en amont au département d’Etat » chacune de leurs rencontres officielles avec des responsables des Etats fédérés ou d’institutions locales, ou avec des institutions du secteur de l’éducation et de la recherche.
Le responsable a insisté pour dire qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une demande de permission, uniquement d’une « notification ». Il a ajouté espérer que cette mesure puisse pousser Pékin à ouvrir davantage sa société aux diplomates américains.
L’administration Trump est engagée dans une confrontation tous azimuts avec la Chine, accusée de violations des droits humains, d’expansionnisme et de vol de propriété intellectuelle, sur fond de guerre commerciale à coups de taxes douanières entre les deux premières puissances économiques mondiales.
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