Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête sur la faillite de la banque SVB, ciblant potentiellement les récentes ventes d’actions effectuées par plusieurs dirigeants de la banque, rapportent mardi plusieurs médias américains en citant des sources proches du dossier.
La déroute de SVB, une banque proche des start-up et des sociétés d’investissement en capital-risque, a été précipitée par des retraits massifs de la part des clients ayant plus que 250.000 dollars sur leur compte, soit plus que le montant habituellement garanti par les autorités.
L’établissement a été placé vendredi sous le contrôle du régulateur américain FDIC, marquant ainsi la plus importante défaillance d’une banque depuis la crise financière de 2007/08.
L’intégralité des dépôts seraient garanties
Pour rassurer sur la solidité du système bancaire, les autorités ont assuré dimanche que l’intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB) seraient garanties.
Ni le ministère de la Justice ni la SEC n’ont pas fait de commentaires sur l’ouverture d’une enquête.
La SEC a en revanche renvoyé à une déclaration de son président, Gary Gensler, qui dimanche avait assuré que la SEC « enquêtera et prendra des mesures coercitives si (elle) constate des infractions des lois fédérales sur les valeurs mobilières ».
« En ces temps de volatilité et d’incertitude accrues, la SEC se concentre particulièrement sur le contrôle de la stabilité des marchés et sur l’identification et la poursuite de toute forme de mauvaise conduite susceptible de menacer les investisseurs, la formation de capital ou les marchés de manière plus générale », avait-il alors souligné.
Une enquête pour savoir s’il y avait des délits d’initié
Dans une tribune publiée lundi, l’influente sénatrice Elizabeth Warren avait appelé les procureurs et régulateurs à « enquêter pour savoir si des cadres se sont livrés à des délits d’initiés ou ont enfreint d’autres lois civiles ou pénales ».
Elle a aussi appelé les autorités à récupérer la rémunération et les bonus versés l’an dernier au patron de SVB, Greg Becker, ainsi que les bonus versés aux cadres.
Selon des documents boursiers, Greg Beck et le directeur financier de SVB, Daniel Beck, ont notamment procédé à des ventes d’actions fin février selon un programme de ventes établi à l’avance.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.