Les États-Unis sont « profondément inquiets » du prolongement de l’état d’urgence en Birmanie et condamnent « la brutalité » de la junte militaire au pouvoir, a déclaré lundi le département d’État américain.
Cette extension de six mois de l’état d’urgence birman, qui entraîne théoriquement un report des élections qui devaient se tenir en août prochain, « survient au moment où le régime plonge le pays toujours plus dans la violence et l’instabilité », a fustigé Matthew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine dans un communiqué.
Today the Burma military regime extended its state of emergency as it continues its violent repression against the people of Burma. We urge the regime to end the violence and pursue a peaceful and just resolution to the crisis. https://t.co/wHgmjcJ8Jn
— Matthew Miller (@StateDeptSpox) August 1, 2023
Brutalité de la junte au pouvoir
« Depuis qu’elle a renversé le gouvernement démocratiquement élu il y a deux ans et demi, la junte militaire a mené des centaines de frappes aériennes, incendié des dizaines de milliers de foyers et conduit au déplacement de plus d’1,6 million de personnes », a rappelé M. Miller. « La brutalité généralisée du régime et son mépris des aspirations démocratiques du peuple birman continuent de prolonger la crise », a-t-il condamné.
The Myanmar military’s escalating campaign of terror on its citizens is on Page 1 of the @nytimes. Read the visual investigation by @heytherehaley @dawncai624 https://t.co/5bu9lQ1Z45 pic.twitter.com/nLwF6q7KWS
— Sui-Lee Wee 黄瑞黎 (@suilee) August 1, 2023
Washington continuera à travailler avec ses alliés et partenaires pour tenir le régime pour responsable, a ajouté le porte-parole, appelant la junte « à mettre un terme à ses violences et aux atrocités », libérer les détenus injustement emprisonnés et permettre un accès libre à l’aide humanitaire.
La Birmanie est le théâtre d’un violent conflit civil, qui a fait plus de 3000 morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers d’habitants, depuis le putsch le 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi. La junte avait promis des élections pour août de cette année, mais en février elle avait déjà prolongé le régime d’urgence, après que le Conseil national de défense et de sécurité eut affirmé que la situation dans le pays « n’était pas encore revenue à la normale ».
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