Éric Woerth (LR) estime que le gouvernement doit « mieux s’expliquer » sur l’affaire Carlos Ghosn

Par Epoch Times avec AFP
8 janvier 2020 11:07 Mis à jour: 9 janvier 2020 13:38

Le président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale Éric Woerth (LR) trouve que « la France a très vite lâché » l’ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn et estime que le gouvernement doit « mieux s’expliquer ».

« Je trouve que la France a très vite lâché Carlos Ghosn, il a fallu une petite dizaine d’heures, c’est tout », s’est étonné sur France 2 le député de l’Oise.

« Je n’ai pas compris que le patron de Renault qui a plutôt eu des succès chez Renault, créant quasiment le 1er groupe mondial d’automobiles avec des Japonais, je ne comprends pas qu’il puisse avoir été lâché aussi vite », a insisté M. Woerth. « Probablement il y a des raisons, le gouvernement doit mieux s’expliquer », a-t-il ajouté.

Carlos Ghosn dénonce un « coup monté » contre lui

Mercredi, Carlos Ghosn a donné à Beyrouth une conférence de presse très attendue, une première apparition publique du magnat déchu de l’automobile où il a pu éclaircir les circonstances rocambolesques de sa fuite du Japon, où il est accusé de malversations financières. L’ancien PDG a dénoncé un « coup monté » contre lui.

« Le système judiciaire japonais laisse perplexe »

« L’essentiel, c’est que Carlos Ghosn puisse à la fois s’exprimer et s’expliquer et être jugé sereinement », a plaidé de son côté l’eurodéputé LR Brice Hortefeux sur Europe 1, en estimant que le « système judiciaire japonais laisse perplexe ».

« Il faut que les droits de chacun soient respectés, et notamment en rappelant sans ambiguïté cette règle de non-extradition » d’un citoyen français, si M. Ghosn venait en France, « sauf dans le cas d’un mandat d’arrêt européen, ce qui n’est pas le cas », a-t-il ajouté.

M. Ghosn, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, fait l’objet de quatre inculpations au Japon : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.

 

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