À bien des égards, le communisme est une secte et de surcroît une secte dangereuse. En Chine, aujourd’hui encore, le culte de Mao est significatif. Dans tout le pays, les jeunes restent attirés par le Parti communiste chinois (PCC), cette secte vicieuse dirigée par Xi Jinping.
Aux États-Unis, le « wokisme » est devenu une secte à part entière. Comme le communisme, il menace de détruire le tissu même de la société américaine. L’écrivain Max Funk qualifie le mouvement woke de « nouvelle religion » et le compare à un raz-de-marée qui « traverse toutes les facettes de la culture occidentale, façonnant et redéfinissant la société ».
Un autre écrivain, Andrew Sullivan, décrit le wokisme d’une manière marquante, comme « une religion dont les adeptes font preuve d’un zèle comparable à celui de tout évangélisme renaissant ». Le linguiste John McWhorter, l’un des plus grands détracteurs du wokisme, qualifie le mouvement de « profondément religieux » par nature. Dans Woke Racism : How a New Religion Has Betrayed Black America (Racisme Woke : comment une nouvelle religion a trahi l’Amérique noire), dont la sortie est prévue en octobre, McWhorther, professeur associé à l’université de Columbia, entreprend de révéler « les rouages de cette nouvelle religion ».
L’idée est simple : le wokisme n’est en réalité pas une religion. C’est une secte.
Avant d’aller plus loin, il est important de préciser ce qui suit : à partir de maintenant, lorsque je parlerai de religion, j’utiliserai le christianisme comme point de référence. C’est un peu étroit, me direz-vous. Pas tout à fait. Il y a plus de 2,5 milliards de chrétiens dans le monde. Bien que le christianisme ne représente pas toutes les religions, il représente cependant une grande partie des croyants. Par ailleurs, avec plus de 4 000 religions dans le monde, je n’oserai jamais m’exprimer en leur nom.
Séparer le sacré de la bêtise
Une religion traditionnelle telle que le christianisme est un système socioculturel de croyances, qui comprend un certain nombre de comportements et de pratiques, de traditions, d’enseignements et de philosophies spécifiques. Bien que le wokisme ait son propre ensemble de pratiques et de croyances, il ne s’agit en aucun cas d’une religion. Le karaté a ses propres pratiques et croyances, et personne ne l’appelle religion. Non, le wokisme n’est qu’une façon de s’armer pour pouvoir déverser ses griefs personnels.
Contrairement au christianisme, il y a peu, voire aucune, place pour l’empathie. En fait, l’ensemble du mouvement woke semble être sous-tendu par un haut degré de narcissisme, ce qui est à l’opposé de l’empathie. Le christianisme, dans sa forme la plus pure, consiste à ne faire qu’un avec Dieu. Pour que cela se produise, la dissolution de l’ego, ou la mort de l’ego, doit se produire. En d’autres termes, un individu doit s’offrir à une puissance supérieure.
Les religions traditionnelles et le mouvement woke ont bien un point en commun : le tribalisme. Bien que la seule évocation du concept sous-tend des échanges passionnés, vindicte, guerre, il est important de se rappeler qu’une tribu n’est guère plus qu’un groupe de personnes ayant des liens très spécifiques. L’hostilité est facultative et non obligatoire. Donc, oui, même si le christianisme est tribal dans une certaine mesure, il n’est pas nécessairement néfaste. La plupart des chrétiens sont unis par leur dévotion à une puissance supérieure.
Avec le wokisme, un grand nombre de personnes sont unies par un mépris mutuel pour les autres. Un adepte du non-conformisme pourra demander pardon, mais il lui sera rarement, voire jamais, accordé, au contraire du christianisme qui est une voie pour se racheter.
Si la religion, dans sa forme la plus pure, est le « soupir des opprimés », alors le wokisme, dans sa forme la plus pure, est le soupir des soi-disant opprimés. C’est un passe-temps complaisant pour les privilégiés, les adeptes du mouvement woke étant principalement des personnes de moins de trente ans tout à fait aisées.
Le langage des sectes
Dans son nouveau livre, Cultish : The Language of Fanaticism (Le sectarisme : le langage du fanatisme), la linguiste Amanda Montell explique comment les sectes créent leur propre langage jargonnant. Bien que l’auteure s’abstienne de discuter du wokisme, on notera que le glossaire woke est rempli de mots tels que « hétéro-normativité », « présentation du genre », « cisgenre », etc. Les acronymes anglais abondent : A.F.A.B. et A.M.A.B., par exemple, signifient « assignée femme à la naissance » et « assigné homme à la naissance ». Le « C » de C.A.F.A.B ou C.A.M.A.B. signifie « de manière coercitive ». Oh ! Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’acronyme T.E.R.F., qui signifie « féministe radicale trans-exclusive ».
Lorsque les « woke » s’expriment, ils parlent généralement de manière incompréhensible. Selon Steve Eichel, un psychologue spécialiste des sectes, parler de manière ésotérique est une caractéristique commune des sectes. Le wokisme présente un certain nombre d’autres caractéristiques similaires à celles des sectes. Il prospère en divisant les gens. Comme l’écrit Eichel, les sectes créent « une mentalité polarisée du nous contre eux, en conflit avec le courant principal de la société ».
Les sectes obligent régulièrement leurs membres à lire des textes imposés. Karol Markowicz, du New York Post, a récemment évoqué la manière dont le wokisme a infiltré les écoles dans tout le pays. À New York, on a demandé aux enseignants de faire la lecture de l’ouvrage « Stamped d’Ibram X. Kendi et Jason Reynolds ».
« Dans le cadre du programme du Teachers College à l’automne, les élèves de septième et huitième années liront l’édition pour jeunes adultes de Stamped. Les élèves de la troisième à la sixième année liront l’édition junior de ce titre de Sonja Cherry-Paul », a écrit Markowicz.
Pour elle, le mouvement woke suit un plan d’action.
Comme l’histoire nous l’a appris, chaque secte a un plan d’action. Ces plans ont tendance à être radicaux par nature. Le wokisme a réussi à infiltrer tous les aspects de la société américaine, des salles de classe aux échelons les plus élevés de la politique américaine.
John Mac Ghlionn est chercheur et essayiste. Ses travaux ont été publiés par des journaux comme le New York Post, le Sydney Morning Herald, The American Conservative, National Review, Public Discourse entre autres parutions respectables. Il est également chroniqueur à Cointelegraph.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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