Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a dénoncé jeudi l’interdiction par le Royaume-Uni de la pêche dans 13 aires marines britanniques protégées au large des côtes françaises, qui signerait selon lui « l’arrêt de mort » des flottilles régionales.
« Situées en face des côtes françaises, ces zones marines accueillent aujourd’hui majoritairement les pêcheurs de la région Hauts-de-France, de Normandie et de Bretagne », écrit le président de la Région dans un courrier au commissaire européen chargé de l’Environnement, des océans et de la pêche Virginijus Sinkevicius.
Cette initiative « unilatérale » du Royaume-Uni « sonnerait le glas » de la « filière halieutique française », entraînant « une réduction drastique » de l’activité des pêcheurs , ajoute-t-il.
La décision de l’Organisation de gestion marine britannique, destinée à « protéger les habitats et les espèces marins » doit entrer en vigueur vendredi, peut-on lire sur le site du gouvernement britannique.
« Mesures de rétorsion »
L’interdiction « fait peser une menace économique considérable sur l’ensemble de la filière pêche qui lutte aujourd’hui pour sa survie », ajoute le président de la Région, enjoignant à la Commission européenne de « réfléchir à la mise en œuvre de mesures de rétorsion ».
On souhaite « des contre-mesures » de l’Europe face à cette décision « qui pénalise la flottille française et européenne », a affirmé à l’AFP Louis Gustin, directeur du comité régional des pêches des Hauts-de-France.
Avec ces « zones d’exclusion » dans la Manche et la mer du Nord, les pêcheurs français et européens « se retrouvent à pêcher dans des zones soit plus éloignées de leur port soit tous au même endroit » ce qui « accentue la pression », explique-t-il.
Des arguments écologiques « pas fondés »
Selon lui, les arguments écologiques du Royaume-Uni ne sont « pas fondés », les Britanniques souhaitant « se réapproprier leur zone et exclure les européens de leurs eaux ».
Les pêcheurs français se sont retrouvé fragilisés par les conséquences du Brexit, entraînant une bataille diplomatico-commerciale de plus d’un an entre Paris et Londres, finalement arbitrée par Bruxelles.
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