Xi Jinping a récemment joué le rôle de Superman. Ce super-héros de bandes dessinées et cinéma enlevait son costume de travail pour révéler sa véritable identité. C’est ce qu’a fait, au sens figuré, le dictateur chinois lorsqu’il a « ramené la paix » au Moyen-Orient et qu’il s’apprête maintenant à régler la guerre entre la Russie et l’Ukraine. C’est du moins ce qui est rapporté en Chine.
Reste à savoir comment l’accord de rapprochement qu’il a négocié entre l’Iran et l’Arabie saoudite fonctionnera. L’Amérique et Israël sont certainement très inquiets, et beaucoup craignent que cet « accord » ne produise exactement le contraire de la paix.
De même, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera-t-il persuadé par l’éloquence du chef du Parti communiste chinois (PCC) de « transformer les épées en socs de charrue » ou est-il plus probable que la guerre barbare se poursuive jusqu’à une conclusion bien lointaine ?
Nous ne le savons pas.
Mais, au juste, que se passe-t-il ? Pourquoi Xi Jinping a-t-il soudain impliqué la Chine dans le nid de frelons du Moyen-Orient ? Qu’espère-t-il obtenir en s’interposant entre Zelensky et Poutine, cet allié et « cher ami » du « camarade Xi » ?
Xi Jinping semble signaler que le Superman américain est aussi vieux et fatigué que Joe Biden et qu’un nouveau Superman chinois, plus vigoureux, est venu prendre sa place.
Est-ce que cela marchera ?
Vraisemblablement, cela a déjà marché avec les pays non occidentaux que Xi Jinping tente d’impressionner. Les pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud et d’Asie qui sont déjà dans l’orbite chinoise et bien hostiles à l’Amérique voient probablement la Chine comme un artisan de la paix qui s’oppose au va-t-en-guerre américain.
Bien qu’il soit extrêmement improbable que les propositions de Xi Jinping à Zelensky produisent quoi que ce soit de valable (il se contentera plutôt de répéter les exigences de Poutine), il a probablement déjà atteint ses objectifs dans le domaine des relations publiques. Il rehausse lentement et sûrement la position de la Chine dans le monde, tout en diminuant celle de l’Amérique.
Qu’est-ce qui n’a pas marché auparavant ?
Lorsque le président américain Richard Nixon et son secrétaire d’État Henry Kissinger ont rendu visite à Mao en 1972, tout était très prometteur. On pensait que l’Occident allait ouvrir le commerce avec la Chine, que la Chine allait prospérer, que le peuple chinois allait vouloir bénéficier des mêmes libertés dont nous jouissons en Occident et que la Chine finirait par devenir une démocratie libérale. Un vrai happy end.
Toutefois, les choses ne se sont pas passées ainsi. Le plan était fondamentalement erroné. Les Chinois voulaient peut-être être comme nous. Mais le Parti communiste chinois ne voulait pas du tout nous ressembler.
Et pourquoi le ferait-il ? Une démocratie libérale le mettrait sur la paille. Alors, sous la houlette de dirigeants rusés, comme Deng Xiaoping, l’État-parti chinois a fait profil bas et a attendu son heure. Il paraît que ces mêmes dirigeants ont encouragé sciemment l’Occident à se laisser tromper par l’idée de pouvoir opposer les régimes communistes soviétique et chinois – un plan qui viserait à permettre à la Chine d’obtenir davantage de soutien occidental et d’accroître considérablement sa puissance économique et militaire.
La Chine a pris ce dont elle avait besoin à l’Occident naïf et a prospéré. Les investissements massifs et les échanges commerciaux abondants avec l’Amérique et autres pays occidentaux complaisants lui ont permis de se développer à un rythme extraordinaire.
Aujourd’hui, Xi Jinping ne ressent plus le besoin d’être humble. Sa diplomatie devient de plus en plus offensive tandis que de vastes régions du monde en développement tombent sous le contrôle de Pékin.
Avec son nouveau rôle de pacificateur au Moyen-Orient et en Ukraine, le chef du PCC annonce au monde que le vieux Superman américain fatigué doit s’écarter du chemin et laisser le nouveau et vigoureux super-héros chinois prendre le relais.
Dans ce Grand Jeu, les pays comme le Canada n’ont qu’un rôle secondaire. Nous ne sommes qu’une nation secondaire avec laquelle la Chine communiste joue. Nous n’avons pas grand-chose à dire sur la façon dont tout cela va se terminer.
Mais il est désormais tout à fait clair que nous devons prendre des mesures immédiates pour retrouver notre indépendance. Les récentes révélations sur la profondeur avec laquelle le régime communiste chinois a infiltré toutes nos institutions – et en particulier le Parti libéral de Justin Trudeau – par le biais de corruption (capture des élites) sont vraiment alarmantes.
Le Canada doit se débarrasser de cette intervention étrangère et développer des stratégies pour s’assurer qu’une telle chose ne se reproduise.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.