L’agence de presse Xinhua, porte-parole du Parti communiste chinois, n’est plus membre de la Tribune de presse parlementaire canadienne, a confirmé la présidente de la Tribune.
« Le membre de l’Agence de presse Xinhua n’a pas soumis un formulaire d’examen d’adhésion pour 2020 comme exigé chaque année », a déclaré Catherine Lévesque dans un communiqué. « Par conséquent, ni le membre ni l’organisme d’affectation n’est actuellement membre de la Tribune de presse parlementaire canadienne. »
Mme Lévesque a déclaré que l’agence « devra soumettre une nouvelle demande si elle souhaite l’autorisation pour faire partie de la Tribune de presse parlementaire canadienne ».
Xinhua était membre de la Tribune depuis 57 ans, selon Blacklock’s Reporter.
Fondée en 1931, Xinhua a débuté sous le nom d’Agence de presse de la Chine rouge. Elle a pris son nom actuel en 1937 et est devenue l’agence de presse d’État en 1949, après la prise de contrôle de la Chine par le Parti communiste chinois (PCC). Depuis, Xinhua a étendu son influence médiatique à l’échelle internationale, en créant une centaine de bureaux à l’étranger et en diffusant des contenus dans plusieurs langues sur de nombreuses plateformes médiatiques.
Selon le groupe de défense des droits de l’homme Freedom House, l’objectif de Xinhua et des autres organes d’État, dans le cadre des campagnes d’influence médiatique mondiales du PCC, est de promouvoir une vision positive du régime tout en « marginalisant, diabolisant ou supprimant complètement les voix anti-PCC, les commentaires politiques incisifs et les comptes-rendus qui présentent le gouvernement chinois et ses dirigeants sous un angle négatif ».
Cela se reflète dans les reportages de Xinhua, qui au fil des années, ont nié les allégations de prélèvements d’organes forcés autorisés par l’État sur les prisonniers de conscience du Falun Gong en Chine, tout en accusant des opposants d’avoir concocté et diffusé de « fausses informations sur la région autonome ouïgoure du Xinjiang », malgré les nombreux rapports d’organismes internationaux exposant les atrocités commises par le PCC contre ces groupes religieux.
En janvier, lorsque l’Union européenne a demandé la libération immédiate de 53 personnalités prodémocratie arrêtée par les autorités de Hong Kong, Xinhua a publié une déclaration venant de la Mission chinoise auprès de l’UE, la condamnant pour avoir « induit le public en erreur » et affirmant qu’ « il s’agit des affaires intérieures de la Chine dans lesquelles l’UE n’a aucun droit d’y interférer ».
Le 24 février 2020, le ministère des Affaires étrangères, sous l’administration Trump, a désigné Xinhua, ainsi que quatre autres médias d’État chinois, comme des « missions étrangères ».
Cette désignation signifie que les médias seront traités comme des ambassades étrangères ou d’autres missions diplomatiques, et devront donc enregistrer leurs employés et leurs propriétés américaines auprès du ministère des Affaires étrangères.
La raison, selon l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, est qu’ils sont contrôlés par le PCC pour propager le programme du régime aux États-Unis.
« Puisque ces organisations travaillent pour le PCC, il est normal que nous les traitions comme des missions étrangères, ce qui signifie qu’elles sont soumises à la réglementation du Ministère », a déclaré M. Pompeo dans une déclaration fournie à Axios.
« Cette action est attendue depuis longtemps. Pendant des années, ces soi-disant médias ont été des porte-paroles du Parti communiste chinois, et ces médias chinois deviennent plus agressifs. »
En novembre 2017, la Commission américaine d’examen de l’économie et de la sécurité en Chine a indiqué que « Xinhua remplit certaines des fonctions d’un service de renseignement en recueillant des informations et en produisant des rapports classifiés pour les dirigeants chinois sur les événements nationaux et internationaux ».
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