L’ailier Louis Bielle-Biarrey a parfaitement profité du festival des Bleus samedi contre le Japon (52-12) pour améliorer encore ses statistiques avec le XV de France avec deux essais, à l’image de son jeu à toute vitesse.
Damian Penaud, malade et forfait à la dernière minute, a dû regretter son absence au Stade de France tant les largesses défensives des Japonais auraient pu lui permettre de rattraper Serge Blanco comme meilleur marqueur d’essais de l’histoire des Bleus.
Il reste à deux longueurs (36 en 53 sélections contre 38 pour Blanco), mais devrait avoir l’occasion d’améliorer le chiffre durant le reste des matches de novembre, la raison de son absence n’étant « pas grave », selon le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, auprès du diffuseur TF1.
Sans lui, c’est son partenaire de club, Louis Bielle-Biarrey, qui a pris la lumière, étant même désigné homme du match. « C’est anecdotique. Je suis plus content du match de l’équipe et du fait qu’on se soit bien trouvé offensivement et aussi défensivement », a appuyé avec flegme le joueur en zone mixte.
Les spectateurs à Saint-Denis ont vite compris pourquoi l’UBB est la meilleure attaque du Top 14 cette saison, avec une moyenne de près de cinq essais par rencontre. Bielle-Biarrey n’y est pas étranger, avec cinq essais en six rencontres disputées, le même total que Damian Penaud.
Les défenseurs japonais n’ont souvent vu que son casque rouge, sa couleur fétiche mais qu’il ne peut plus porter quand il joue avec son club, en raison du règlement de la Ligue national de rugby.
Face à une défense bien permissive et lente, « LBB » s’en est donné à cœur joie. Sa recette phare a bien marché : le long de la ligne de touche, après une série de passes de ses partenaires pour décaler la défense, il a simplement fait parler sa vitesse en glissant un petit coup de pied pour déborder son vis-à-vis.
Résultat : un essai pour lui grâce à cette méthode et un pour Alexandre Roumat, qui avait bien suivi à la course. Et un autre grâce à un bon travail en duo avec son coéquipier à l’UBB, Yoram Moefana. Et ce, sans compter les multiples brèches qu’il a ouvertes tout au long du match dans les lignes japonaises (118 mètres parcourus ballon en main).
Il a aussi été à quelques centimètres d’empêcher le Japonais Tevita Tatafu de marquer le deuxième essai après un retour supersonique.
Tout va toujours très vite pour la mobylette LBB dans le XV de France. À 21 ans, il compte déjà 12 sélections, le total le plus élevé pour les joueurs de sa génération. « Je n’en fais pas une obsession. Mais si j’ai une occasion de marquer, évidemment que je vais la prendre », a-t-il assuré.
Avec huit essais, l’ailier s’est déjà rendu indispensable parmi les titulaires, une place qu’il a gagnée lors de la préparation du Mondial-2023.
Il avait d’ailleurs déjà marqué un essai et sa performance lui avait permis d’accrocher une place dans les 33, au contraire d’autres joueurs de sa génération, comme le trois-quarts centre Émilien Gailleton, également marqueur d’essai samedi.
Louis Bielle-Biarrey avait aussi été une des rares satisfactions du début de Tournoi des six nations manqué des Bleus, avec notamment l’essai qui avait permis de gagner en Écosse lors de la deuxième journée.
L’autre ailier des Bleus, Théo Attissogbe, a connu un match plus contrasté. Appelé à la dernière minute pour suppléer Damian Penaud, le joueur de Pau, qui faisait partie des 14 joueurs laissés libre jeudi après l’annonce de la composition de Fabien Galthié, n’a pas marqué malgré son activité.
Il est même sorti à quelques minutes de la fin, souffrant d’une entorse du genou. Il est incertain pour la rencontre contre la Nouvelle-Zélande, a indiqué le sélectionneur Fabien Galthié en conférence de presse.
Bielle-Biarrey devrait, lui, encore figurer dans l’équipe la semaine prochaine dans un match « un niveau au-dessus », a-t-il prévenu. Il ne figurait pas dans l’équipe ayant battu les Blacks en ouverture du Mondial mais « on n’est plus sur 2023 mais vraiment ‘focus’ sur 2027 ».
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