Après la prestation insipide contre l’Uruguay, le XV de France, avec le renfort de ses titulaires habituels, doit afficher un visage beaucoup plus conquérant devant la très modeste Namibie, jeudi à Marseille, et ainsi retrouver l’impulsion prise en ouverture du Mondial 2023 devant les All Blacks.
Avec une formation bis, les hommes de Fabien Galthié s’en étaient sortis péniblement face à des Uruguayens (27-12) certes valeureux, mais pas rompus aux joutes du très haut niveau. De quoi susciter des interrogations sur la profondeur de banc des Bleus en quête d’un premier titre mondial après trois échecs en finale (1987, 1999, 2011).
La Namibie, corrigées deux fois jusqu’ici, par la Nouvelle-Zélande (71-3) et l’Italie (52-8), doit représenter une formalité pour la bande d’Antoine Dupont, qui avait réalisé une performance inaugurale convaincante face aux All Blacks (27-13). Ce match est aussi une occasion de retrouver de la fluidité dans le jeu, en particulier d’attaque des Français, à la peine dans ce secteur face aux Sud-Américains.
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3ème match de poule à Marseille pour les Bleus ?#UnisPourUnRêve #XVdeFrance #RWC2023 pic.twitter.com/K9OKce3Dh8
— France Rugby (@FranceRugby) September 19, 2023
Mais pas question de se comparer aux Néo-Zélandais, comme les Bleus le martèlent depuis le succès poussif face aux Teros. « Les All Blacks ont fait un bon match, ils ont marqué onze essais mais ce n’est pas l’objectif de marquer plus pour envoyer un message », a ainsi prévenu l’ouvreur Matthieu Jalibert.
Le retour des cadres
L’arrière et buteur Thomas Ramos insiste lui sur le fait de « prendre du plaisir » avant de penser au score. Du plaisir, il faudra aussi en donner aux supporters français, qui attendent plus de la part de leur favoris au stade Vélodrome puis le 6 octobre à Lyon où, face à l’Italie, le niveau d’adversité sera plus élevé.
Sous pression, les Bleus ? Les visages fermés à l’arrivée à Aix-en Provence, comme les remontrances de Galthié aux jeunes du Stade français lors d’un entraînement à Rueil-Malmaison, pourraient le laisser penser. « Fabien n’est pas plus tendu que d’habitude », a toutefois nié Ramos. « Fabien est incisif et ses messages sont clairs. Ça fait du bien de se faire bouger : on se remet en question », a abondé le deuxième ligne Thibaud Flament. « Le groupe n’est pas tendu », a insisté Jalibert.
Pour ce troisième match, le staff des Bleus a décidé de rappeler les cadres, le capitaine Antoine Dupont en tête. Le demi de mêlée superstar sera accompagné du centre Gaël Fickou, de l’ailier Damian Penaud ou du pilier Cyril Baille, de retour après sa blessure au mollet droit mi-août. Mais pas de l’indispensable troisième ligne Grégory Alldritt, ménagé après avoir ressenti une gêne à un genou.
Sur le papier, l’écart de niveau entre la France et son nouvel adversaire donne le vertige : cinq matches, cinq victoires pour les Bleus, la dernière conclue sur un score fleuve (87-10) avec treize essais à la clé, lors du Mondial-2007.
« C’est incroyable pour nos joueurs d’affronter les meilleurs »
Pour leur septième participation à la Coupe du monde depuis 1987, les Welwitschias, surnom lié à une plante, courent d’ailleurs toujours après un premier succès. Face au pays hôte, les Namibiens ne se font guère d’illusion. « Notre état d’esprit, c’est de nous préparer en vue du dernier match (contre l’Uruguay, ndlr), de voir ce que les joueurs peuvent offrir et d’avoir la meilleure équipe possible à ce moment-là », a expliqué le sélectionneur Allister Coetzee, qui a opéré neuf changements dans son XV de départ.
« L’un de nos objectifs, c’est de nous assurer que l’équipe s’étoffe, en particulier contre les nations du tiers 1. On n’a pas souvent l’occasion de jouer contre ces équipes, c’est donc important pour nous. Les Français ont sélectionné leur équipe-type, c’est incroyable pour nos joueurs d’affronter les meilleurs : (le n°9) Jacques Theron va se retrouver en face de Dupont, que l’on regarde toujours à la télé, c’est un défi immense et une chance incroyable pour lui », a-t-il poursuivi.
Pour les Bleus, il s’agira avant tout de bien préparer le dernier match de poule contre l’Italie.
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