Joueur de tennis, chanteur, et maintenant chef de village au Cameroun. Près de 50 ans après avoir quitté le pays où il a grandi, Yannick Noah y est retourné, suivant son destin après la grande remise en question qu’il a vécue suite au décès de son père.
Le triste évènement qu’a été le décès de son père en 2017 a poussé l’ancien champion de Roland‑Garros à tout remettre en question et à réinventer sa vie. C’est ainsi qu’il est retourné vivre au Cameroun où il a pris la suite de Zacharie Noah en tant que chef du village d’Étoudi, qui compte 5 000 habitants. Le média Brut est allé le rencontrer pour voir comment se passait cette reconversion.
« C’est là que j’ai grandi. (…) Je suis le patriarche de ce qui était un village et maintenant, c’est l’un des quartiers de Yaoundé. C’est mon village”, explique à la caméra celui que tout le monde appelle « Papa Yannick ».
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Une responsabilité léguée par transmission familiale
Les nouvelles responsabilités de l’enfant du pays, parti pendant 48 ans du Cameroun, impliquent de “protéger la terre qui est ma terre, qui est la terre de mes ancêtres”, de veiller sur les enfants et les anciens du village, et, parfois, de payer une bière aux jeunes. Le titre de chef de village lui a été décerné lors d’une cérémonie officielle après le décès de son père, ce qui était le rêve de ce dernier.
« Son rêve fou, c’était que je vienne », raconte le chanteur, qui a eu « comme un appel » à revenir au pays. « Je pense que je n’aurais pas pu venir il y a trois ans, c’était pas le moment. Et là, tout d’un coup, c’était le moment », remarque‑t‑il.
Une école fondée par sa mère
En tongs et jean coupé version short, rayonnant de bonheur, Yannick Noah emmène les téléspectateurs découvrir la maison où il a grandi jusqu’à 12 ans, âge où il est parti vivre en France du fait de sa passion et de ses habiletés pour le tennis.
Cette maison, c’est maintenant une école, celle que sa mère a fondée en commençant à enseigner dans le jardin. Le compositeur de Saga Africa pénètre dans une salle de classe pour apprendre aux élèves que cette pièce était sa chambre, leur souhaitant que cela leur portera chance.
À 61 ans, Yannick a fait ce choix de vie « pour mes enfants, pour mes petits‑enfants. Au moins, je leur laisserai ça. Ce ne sera pas juste un trophée dans une vitrine ou des souvenirs ».
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