Les belligérants au Yémen sont « sérieux » dans les négociations pour mettre fin à la guerre malgré l’absence d’agenda « clair » sur de réelles avancées, a déclaré à l’AFP l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite, militairement impliquée dans le pays.
« Tout le monde est sérieux, ce qui signifie que tout le monde veut la paix », a déclaré mercredi Mohammed al-Jaber dans son premier entretien avec un média international depuis sa rencontre avec les rebelles Houthis le mois dernier, ajoutant « qu’il n’est pas facile d’y voir clair quant aux prochaines étapes ».
Empêtrée dans le conflit au Yémen
L’Arabie Saoudite est empêtrée dans le conflit au Yémen depuis qu’elle a pris la tête d’une coalition militaire en 2015 pour appuyer les forces pro-gouvernementales face à l’insurrection des rebelles, proches de l’Iran. Après plus de huit ans de guerre, Ryad tente de se sortir de ce bourbier sans avoir réussi à déloger les insurgés, qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de vastes pans du territoire du pays, le plus pauvre de la péninsule arabique et confronté à l’une des pires crises humanitaires au monde. Les frappes aériennes de la coalition ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, selon l’ONU, bien que les combats aient considérablement diminué depuis la trêve conclue en 2022.
« Rien n’est clair, mais je suis optimiste »
L’ambassadeur saoudien au Yémen, basé à Ryad, s’est rendu à Sanaa le mois dernier dans le but de « stabiliser » cette trêve, arrivée à expiration en octobre, mais toujours relativement respectée sur le terrain. La délégation saoudienne est repartie de Sanaa sans accord, mais avec la promesse d’une poursuite des discussions.
« Rien n’est clair, mais je suis optimiste, et nous espérons que les Yéménites trouveront une solution dès que possible », a dit Mohammed al-Jaber lors d’une visite à Aden, grande ville du sud du Yémen où le gouvernement a établi sa capitale provisoire. Les Houthis considèrent l’Arabie Saoudite comme partie prenante au conflit, tandis que Ryad tient à sa position de médiateur entre les rebelles et le gouvernement.
Les deux parties « refusent de se rencontrer »
« En fin de compte, cela concerne les Yéménites », a conclu le diplomate saoudien, tout en soulignant que les deux parties « refusent de se rencontrer ». Grâce à leurs relations avec tous, « dont les Houthis », les Saoudiens utilisent leur « influence », s’est targué Mohammed al-Jaber à l’issue de sa visite à Aden, où il a inauguré des travaux de rénovation d’un hôpital et de l’aéroport.
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