Le conflit au Yémen oppose les rebelles Houthis, que Washington va inscrire sur sa liste noire des groupes « terroristes », au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi appuyé depuis 2015 par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite.
Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.
Issus de l’importante minorité zaïdite concentrée dans le nord du Yémen, les Houthis déferlent en septembre 2014 sur Sanaa. Aidés par l’ex-président Ali Abdallah Saleh, ils entrent dans la capitale et s’emparent de vastes territoires du pays.
L’Iran, rival régional de l’Arabie saoudite
Le 26 mars 2015, une coalition menée par Ryad, à laquelle participent notamment les Emirats arabes unis, lance une opération aérienne pour bloquer l’avancée des rebelles soutenus par l’Iran, rival régional de l’Arabie saoudite.
Washington fournit un soutien logistique et en renseignement.
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi se réfugie en Arabie saoudite alors que les rebelles se rapprochent d’Aden, la grande ville du Sud, où il se trouvait depuis février.
Le président du #Yemen accuse l’ #Iran de soutenir de manière de plus en plus flagrante les #Houthis , et de démolir les initiatives pour mettre fin à la guerre dans le pays et rétablir la paix https://t.co/Dd9ain9uZj
— ArabNewsFR (@ArabNewsfr) January 7, 2021
En juillet, le gouvernement annonce la « libération » de la province d’Aden, premier succès des loyalistes. La ville d’Aden devient capitale « provisoire » du pays.
En octobre, les loyalistes reprennent le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, entre la mer Rouge et l’océan Indien.
Hodeida entrée de l’aide humanitaire
Le 13 juin 2018, les forces progouvernementales, appuyées par Ryad et les Emirats, lancent une offensive pour reprendre Hodeida (ouest), principal point d’entrée de l’aide humanitaire.
Le 13 décembre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres annonce des accords pour faire taire provisoirement les armes, en particulier à Hodeida, à l’issue de pourparlers interyéménites en Suède.
#EXCLUSIF – #Yémen : #Hodeïda, principal point d’entrée de l’aide humanitaire.
Un reportage de @PayenC et @al_hameedawi pour @FRANCE24. pic.twitter.com/bWG4iS1rOf
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) January 25, 2019
Fin janvier 2018, des séparatistes du Sud, indépendant avant sa fusion avec le Nord en 1990, se retournent contre les forces gouvernementales à Aden et assiègent le palais présidentiel, avant une intervention saoudo-émiratie.
En août 2019, des affrontements opposent à Aden des séparatistes de la force « Cordon de sécurité », entraînée par les Emirats, aux troupes du gouvernement, soutenues par Ryad.
Un accord de partage du pouvoir est signé quelques mois plus tard, rapidement rendu caduc par la non application dans les temps de mesures clés, dont la formation d’un gouvernement comprenant des représentants sudistes.
Attaques des installations pétrolières du géant saoudien Aramco
Le 14 septembre 2019, les rebelles revendiquent des attaques contre des installations pétrolières majeures du géant saoudien Aramco, principal exportateur mondial de brut. Ryad et Washington accusent l’Iran, qui dément.
#ArabieSaoudite Des responsables saoudiens et américains enquêtent sur la possibilité que les attaques contre des installations pétrolières d’#Aramco impliquent des missiles de croisière lancés depuis l’#Iraq ou l’#Iran. https://t.co/QVJCOM9Y8Y
— C O U P S U R E (@COUPSURE) September 15, 2019
Attaque d’une mosquée d’un camp militaire à Marib
Le 18 janvier 2020, une attaque attribuée aux Houthis vise une mosquée d’un camp militaire à Marib (nord), faisant 116 morts et des dizaines de blessés.
Début mars, les rebelles prennent le contrôle d’Al-Hazm, chef-lieu de la province septentrionale de Jawf, au prix de violents combats.
Mi-octobre, plus de 1.000 prisonniers de guerre sont libérés lors d’un vaste échange entre rebelles et pouvoir, après des discussions en Suisse sous l’égide de l’ONU.
#Yemen Vidéo qui documente le camp militaire d’Al-Estiqbal dans la ville de #Marib.
Les victimes seraient principalement originaires du sud Yémen (à confirmer). Ni le déroulement de l’attaque ni les projectiles ne sont clairement établis et les responsables ne sont pas identifiés pic.twitter.com/igvL7ORhq0— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) January 20, 2020
L’opération intervient après la libération de deux Américains détenus par les Houthis qui ont obtenu, dans un apparent échange, le retour de quelque 240 rebelles longtemps retenus à Oman.
Houthis sur la liste noire des groupes « terroristes »
Le 18 décembre, un nouveau gouvernement d’union est formé sous l’égide de l’Arabie saoudite. Il comprend notamment des ministres fidèles au président Hadi et des partisans du Conseil de transition du Sud, le bras politique des séparatistes.
Le 30, des explosions font au moins 26 morts à l’aéroport d’Aden, où venait d’arriver le nouveau gouvernement d’union, sans faire de victime au sein du gouvernement.
Le 10 janvier 2021, le gouvernement du président sortant américain Donald Trump annonce qu’il va inscrire les Houthis sur sa liste noire des groupes « terroristes ».
Cette décision risque selon les organisations internationales d’aggraver la crise humanitaire que traverse le pays, la pire au monde d’après l’ONU.
Le lendemain, les rebelles condamnent leur classement comme « terroristes », se réservant le droit d’y riposter. Le gouvernement yéménite « salue » de son côté la décision de Washington.
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