Alors qu’un important échange de prisonniers lié au conflit au Yémen a commencé vendredi, l’Envoyé spécial de l’ONU pour ce pays, Hans Grundberg, a exhorté les parties belligérantes à poursuivre leur quête d’un avenir pacifique.
« Près de 900 détenus liés au conflit sont libérés par les parties au Yémen à partir d’aujourd’hui, vendredi, et sur une période de trois jours », a déclaré le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen dans un communiqué.
« Cette opération de libération intervient à un moment d’espoir pour le Yémen et rappelle qu’un dialogue constructif et des compromis mutuels sont des outils puissants capables d’obtenir de grands résultats », a ajouté le bureau de M. Grundberg.
D’autres libérations prévues
Cet échange de prisonniers est conforme à un accord conclu par le Comité de surveillance de l’accord d’échange de détenus, qui a annoncé l’initiative à Genève en mars.
Facilité par M. Grundberg et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’accord implique la libération de 887 détenus liés au conflit qui dure depuis plus de huit ans entre le gouvernement yéménite et les rebelles houthis. Ce conflit a causé la mort de milliers de personnes et créé ce que l’ONU a décrit comme la pire crise humanitaire au monde.
D’autres libérations sont prévues une fois que les parties belligérantes se réuniront en mai, selon le bureau de l’Envoyé spécial, qui a noté que la Croix-Rouge gère l’opération de libération qui comprend des vols entre six aéroports au Yémen et en Arabie saoudite pour rapatrier tous les prisonniers.
Période du Ramadan
« Aujourd’hui, des centaines de familles yéménites peuvent célébrer l’Aïd avec leurs proches parce que les parties ont négocié et sont parvenues à un accord. J’espère que cet esprit se reflète dans les efforts actuels pour faire avancer une solution politique globale », a déclaré l’Envoyé spécial Grundberg.
Après avoir souligné que « des milliers d’autres familles attendent toujours d’être réunies avec leurs proches », le responsable de l’ONU a exprimé l’espoir que les parties belligérantes « s’appuieront sur le succès de cette opération pour remplir l’engagement qu’elles ont pris envers le peuple yéménite » lors des pourparlers en Suède en 2018, « de libérer tous les détenus liés au conflit et mettre fin à ces souffrances ».
Outre ces échanges de prisonniers, les deux autres principaux volets de l’Accord de Stockholm – approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU dans le cadre de la résolution 2451 (2018) – couvrent un accord sur la ville d’Hodeïda, sur les ports d’Hodeïda, Salif et Ras Issa, et « une déclaration d’entente » sur la ville de Taiz.
Dans sa déclaration, M. Grundberg a également exhorté les parties « à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues arbitrairement et à respecter les normes juridiques internationales » concernant la détention et les procès équitables.
L’article publié avec l’aimable autorisation de l’ONU.
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