Un restaurateur de Joigny (Yonne) s’est associé avec le magasin Intermarché de sa ville pour vendre des plats à emporter au coût de 9,90 euros dans le supermarché. La grande enseigne lui permet de garder 100% des revenus des ventes de ces bons repas faits maison, qui partent comme des petits pains.
En l’espace de deux jours seulement, David Le Corre, chef du Paris-Nice, a vendu 150 plats de son restaurant à 9,90 euros chaque.
« J’ai mis six sortes de plats, dont du jambon à la chablisienne puisque c’est une de nos spécialités, de la tête de veau parce que ça touche une clientèle un peu plus âgée et du poulet tikka parce que c’est moderne avec des cacahuètes », détaille le cuisinier au micro de France Bleu.
Depuis le 22 janvier, David livre ses plats dans les rayons du supermarché, mais il ne fait pas que les y déposer : il en profite pour rencontrer les clients et garder un lien humain avec ceux qui sont intéressés par ce qu’il a cuisiné.
« Nos plats à emporter seront présents entre la boucherie et la poissonnerie à partir de demain matin. Je serai présent de 9h à 10h pour les présenter si vous voulez parler cuisine, échanger des recettes ou simplement que je vous explique mes plats », écrivait-il sur la page Facebook de son restaurant le 21 janvier.
L’entente a été réalisée avec Julien Simmonet, directeur de l’Intermarché, après l’échange de quelques messages et un coup de téléphone. M. Simmonet se réjouit du fait de participer à la vente de ces plats « faits maison, par des gens locaux » en circuit court.
« Les plats cuisinés proviennent de l’autre côté de la rue », reconnaît le directeur du supermarché. « On est en circuit court là, je crois qu’on ne peut pas faire plus court. »
En ces mois difficiles pour les restaurateurs, ces derniers doivent trouver des solutions pour travailler puisque leurs établissements sont fermés à cause des mesures sanitaires et la vente à emporter ne suffit généralement pas à compenser les pertes de revenus. Un restaurant de Toulouse a ainsi décidé de se convertir à la cuisine de rue en ouvrant un petit chalet qui connaît un grand succès.
Du côté du Paris-Nice, la nouvelle formule permet au restaurant de bien commercialiser ses plats puisque le supermarché ne fait aucun profit sur les ventes. « Aujourd’hui, c’est un dépôt-vente, c’est-à-dire que 100% de ce qui est vendu chez moi, c’est pour David », précise le patron de l’Intermarché.
À plus long terme, les deux patrons ont déjà parlé de continuer l’aventure, avec cette fois-ci un gain commercial pour chacune des deux parties.
« Je pense que cela va faire école ce qu’on vient de faire », remarque le chef qui a déjà ajouté des desserts en plus du choix de plats.
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