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Yonne : un gendarme mis en examen pour avoir ouvert le feu sur un homme armé d’un couteau

février 27, 2021 8:43, Last Updated: février 27, 2021 8:43
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Un gendarme est suspecté d’avoir ouvert le feu sur un homme menaçant armé d’un couteau, le 28 décembre dernier à Mélisey (Yonne). Il a été mis en examen « pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a rapporté le parquet ce mercredi 24 février 2021.

Le 28 décembre 2020, à Mélisey dans le Tonnerrois, un homme âgé de 56 ans avait agressé des passants avec un couteau de boucher, ainsi que le rapporte L’Yonne républicaine. Les gendarmes de la communauté de brigades de Tonnerre étaient intervenus, mais l’homme s’était enfui. Les militaires avaient alors poursuivi le fuyard. Deux se trouvaient à pied et le troisième était en voiture.

Ce jour-là, la course-poursuite à travers les champs s’était terminée tragiquement puisque l’un des gendarmes avait ouvert le feu, tuant le quinquagénaire. Le gendarme en question, un jeune militaire de 25 ans, a été entendu ce jeudi 18 février par la juge d’instruction en charge du dossier. Hugues de Phily, le procureur de la République à Auxerre, a annoncé que le gendarme a été mis en examen « pour violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner ».

Le procureur de la République avait expliqué le lendemain des faits, soit le 29 décembre 2020, que « l’homme qui était menaçant s’[était] mis face à eux et [avait] avancé en courant avec ce couteau ». Le gendarme avait alors ouvert le feu « à deux reprises », provoquant la mort de l’agresseur, précise le quotidien. Le maire de Mélisey, Michel Bouchard, avait alors déploré cette « fin tragique », connaissant l’agresseur qui habitait le village. L’élu avait indiqué : « On savait qu’il était malade et qu’il était traité, mais il n’y avait jamais eu de problèmes auparavant. » L’autopsie, dont le rapport n’est toujours pas parvenu au procureur, devra déterminer si l’agresseur est bien mort des suites des coups de feu, ce qui est presque sûr. Hugues de Phily déclare par ailleurs qu’ « il n’y a pas de constitution de partie civile au dossier ».

Le procureur de la République a encore souligné que « ce n’est pas une déclaration de culpabilité, la mise en examen ouvre notamment des droits d’accès au dossier et le gendarme n’a fait l’objet d’aucune mesure de sûreté ». Hugues de Phily a également précisé : « J’insiste sur le fait que la question de la légitime défense se pose et qu’elle n’est pas exclue à ce stade de l’instruction. »

Le colonel Christophe Plourin, commandant de groupement à la gendarmerie de l’Yonne, a quant à lui refusé de s’exprimer sur une éventuelle suspension du militaire, selon L’Yonne républicaine. Il a seulement déclaré qu’il y avait « un suivi en ressources humaines particulier avec ce gendarme, mais ce sont des mesures administratives internes qui n’ont pas vocation à être exposées médiatiquement ».

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