Le géant Américain YouTube, propriété de Google, a assoupli ses règles limitant l’utilisation de grossièretés dans ses vidéos en français et en anglais. Revenant donc sur de précédentes consignes qui avaient provoqué la bronca de créateurs.
S’agissant de la France, la plateforme avait annoncé en janvier que la présence de mots vulgaires dans les 15 premières secondes d’une vidéo serait susceptible de provoquer une démonétisation en privant son auteur de recettes publicitaires. Dénonçant des règles trop strictes, de nombreux créateurs se sont, depuis, plaints d’avoir vu leurs anciennes vidéos démonétisées et ont constaté une perte de revenus. Certains se sont mis à biper eux-mêmes des expressions potentiellement problématiques afin d’éviter toute démonétisation, qui peut être rétroactive.
Mardi soir, le directeur des partenariats chez YouTube France a annoncé un assouplissement. « De nombreux mots qui posaient problème (mer** etc.) ne déclencheront plus de démonétisation », a précisé Romain Cabrolier sur Twitter.
Update sur le sujet de la vulgarité sur YouTube (comme promis). Nous annonçons aujourd’hui une MAJ importante de nos règles suite aux retours des créateurs (notamment en ?? !)
De nombreux mots qui posaient problème (mer** etc.) ne déclencheront plus de démonétisation ?
— Romain Cabrolier (@romoneer) March 7, 2023
En fonction du degré de vulgarité ou de grossièreté
Selon la page de support de Google, les termes « plutôt vulgaires ainsi que « la plupart des termes vulgaires utilisés dans du contenu vidéo musicale ou une séquence de stand-up » peuvent de nouveau générer des revenus publicitaires.
Toutefois, il reste interdit d’utiliser des mots « très grossiers » dans les sept premières secondes de la vidéo, dans le titre, dans l’image de couverture de la vidéo ou trop fréquemment, sous peine de ne pouvoir tirer aucun revenu de son contenu.
Un assouplissement a également été annoncé mardi soir s’agissant des vidéos postées sur YouTube en anglais. Dans une note de blog distincte, la plateforme a indiqué que les gros mots dits « modérés » sont autorisés tout au long de la vidéo, et que certaines publicités pourront être affichées même si le « f-word » (fuck, ndlr) est prononcé dans l’introduction. En revanche, aucune vulgarité n’est acceptée dans le titre des vidéos.
YouTube utilise des algorithmes pour analyser le texte et les images et retirer les contenus illégaux ou non-conformes à son règlement. D’autres règles visent à modérer le contenu dans le but de protéger les annonceurs qui ne souhaitent pas voir leur marque associée à des expressions vulgaires. Mais aucune liste exhaustive n’est communiquée par la plateforme.
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