YouTube a retiré de nouveaux contenus du compte du président Donald Trump et a suspendu sa chaîne pendant au moins une semaine, affirmant que la chaîne violait la politique de l’entreprise en matière d’« incitation à la violence ».
« Après un examen minutieux et à la suite des préoccupations sur le potentiel de violence actuel, nous avons retiré le nouveau contenu téléchargé sur la chaîne Donald J. Trump et nous avons imposé une pénalité pour avoir violé la politique de l’entreprise en matière d’incitation à la violence », a déclaré un porte-parole de YouTube dans un communiqué au journal Epoch Times.
« En conséquence, conformément à notre système de pénalités existant depuis longtemps, la chaîne (de M. Trump) ne peut plus désormais télécharger de nouvelles vidéos ou du contenu en direct pendant un minimum de sept jours, qui peuvent être prolongés. Nous désactivons également indéfiniment les commentaires sous les vidéos de la chaîne. Nous avons pris des mesures similaires dans le passé pour d’autres cas impliquant des problèmes de sécurité. »
Google n’avait pas d’autres commentaires lorsqu’on lui a demandé quels aspects du contenu de la chaîne de M. Trump avaient enfreint ses règles.
La campagne Trump n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires.
Plus tôt dans la journée, une vidéo montrant le discours de M. Trump à Alamo, au Texas, a été retirée de la chaîne YouTube de la Maison-Blanche. Dans son discours, M. Trump faisait l’éloge des 450 miles de mur frontalier qui a été construit.
« La liberté d’expression est plus que jamais menacée », a-t-il également déclaré. « Le 25e amendement ne présente aucun risque pour moi, mais il reviendra hanter Joe Biden et l’administration Biden. Comme le dit l’expression : ‘Faites attention à ce que vous souhaitez’. »
« La résolution pour destituer le président Trump est la continuation de la plus grande et de la plus vicieuse chasse aux sorcières de l’histoire de notre pays et provoque une colère, une division et une douleur énormes, bien plus importantes que la plupart des gens pourraient s’imaginer, ce qui est très dangereux pour les États-Unis, surtout en cette période très sensible », a-t-il ajouté.
Plus tard, M. Trump a ajouté: « Il est temps pour notre nation de guérir et il est temps pour la paix et le calme. Le respect des forces de l’ordre et des gens formidables au sein des forces de l’ordre, dont tant d’entre elles se trouvent ici, est le socle du programme MAGA. »
« Nous sommes une nation de droit et nous sommes une nation d’ordre. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui, pour parler de ce que nous devons faire pour faire respecter l’État de droit en Amérique et comment nous devons continuer à soutenir nos héros des forces de l’ordre, ce que vous êtes exactement. »
YouTube est la dernière grande plateforme technologique à avoir pris des mesures contre le contenu publié par M. Trump. La semaine dernière, Twitter avait d’abord imposé des restrictions sur une vidéo que le président avait publiée, avant de suspendre temporairement son compte, une action suivie de près par Facebook.
Deux jours plus tard, Twitter a suspendu définitivement le compte de M. Trump pour deux messages Twitter que l’entreprise a cités comme ayant violé ses règles.
La Maison-Blanche a voté mardi dernier une résolution demandant au vice-président Mike Pence d’invoquer le 25e amendement pour révoquer le président Trump de ses fonctions. Le texte de la résolution blâme le discours de M. Trump pour l’intrusion du Capitole américain la semaine dernière, où des troubles civils et des actes de violence ont eu lieu au milieu de manifestations par ailleurs pacifiques dans les zones environnantes.
L’intrusion du 6 janvier dans le bâtiment du Capitole a interrompu les législateurs pendant plusieurs heures avant que les procédures ne reprennent pour débattre au sujet des votes du collège électoral, les compter et les certifier pour l’actuel président élu Joe Biden.
Une femme, Ashli Babbitt, vétéran de l’armée de l’air, est morte ce jour-là après avoir été abattue par la police du Capitole à l’intérieur du bâtiment.
On ne sait pas exactement qui a été l’instigateur de l’intrusion dans le bâtiment. Une vidéo de l’événement montre un activiste de gauche encourageant et convainquant la police du Capitole de laisser passer les intrus à plusieurs endroits.
Par ailleurs, les troubles civils qui ont éclaté sur les terrains du Capitole ont fait au moins quatre morts de plus – trois pour des raisons médicales, et un policier du Capitole a été confirmé mort par le département le 7 janvier, en raison de blessures subies lorsqu’il était en service pour répondre aux émeutes.
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