Yvelines : des dépouilles d’animaux abandonnées en forêt – des chasseurs s’excusent

Par Léonard Plantain
7 janvier 2021 05:40 Mis à jour: 7 janvier 2021 05:40

Il y a quelques jours, dans un bois de Guitrancourt (Yvelines), des dépouilles d’animaux ont été retrouvées, visiblement abandonnées par des chasseurs. Une découverte qui a heurté les promeneurs et dont les chasseurs se sont excusés.

C’est à une dizaine de mètres en retrait de la route de Brueil, dans le bois de Guitrancourt, à proximité d’une cabane de chasse privée mais non clôturée et fréquentée par de nombreux promeneurs, que de nombreuses dépouilles d’animaux ont été découvertes, entassées sur le sol.

Une image peu ragoûtante et une odeur putride qui a de quoi gâcher une sortie familiale. Sur place : des sangliers et des chevreuils dont il ne reste que les peaux, les boyaux, les têtes et les ossements, accompagnés des petits cadavres de marcassins sortis du ventre de leur mère. Éparpillés aux alentours, quelques crânes de sangliers témoignent du fait que la pratique n’est pas nouvelle, relate 78 Actu.

D’après les nombreux promeneurs tombés sur ce charnier, les dépouilles datent probablement du week-end des 26 et 27 décembre 2020. « J’ai compté 9 sangliers, 2 chevreuils et 8 bébés au minimum », a témoigné jeudi dernier un promeneur. « Cela peut propager des maladies et polluer la nappe phréatique », a-t-il précisé.

Jean-Paul Decaen, président de l’Amicale des chasseurs de ciment Calcia, qui est composée de salariés et d’ex-salariés de la cimenterie de Gargenville et qui possède plusieurs hectares dans le bois de Guitrancourt, a reconnu une négligence et a présenté ses excuses. En effet, c’est bien lui et ses camarades, après une partie de chasse, qui n’ont pas enterré les carcasses.

« Nous n’avions pas de mini-pelle », admet-il, assurant aussi que des braconniers en ont rajouté entre-temps : « Tout a été recouvert aujourd’hui (lundi 4 janvier 2021) en début d’après-midi. Je ferai le nécessaire au plus vite pour les enterrer », a-t-il ajouté.

Cependant, pour la fédération de chasse, ces pratiques ne sont pas bonnes. Il est d’ailleurs stipulé dans l’article L226-3 du Code rural « qu’il est interdit de jeter en quelque lieu que ce soit les sous-produits animaux ». Une réglementation européenne accorde toutefois une souplesse aux chasseurs, en fonction du lieu et de la quantité abandonnée.

Néanmoins, pour Stéphane Walczak, délégué yvelinois de la Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France (FICIF), cette pratique est « mauvaise ». Il indique par ailleurs qu’il est « obligatoire d’enterrer les restes d’animaux quand il y a moins de 40 kg ». Au-delà, il faut appeler à un équarrisseur. « La législation est claire sur le sujet. Nous allons prévenir les services de l’État et mener notre enquête », a-t-il déclaré.

De son côté, la gendarmerie s’est également déplacée sur les lieux et a ouvert une enquête, car ce n’est pas la première fois que l’incident se produit, comme en témoignent des promeneurs, mais aussi des chasseurs de la région. « En mars, au même endroit, il y avait aussi un charnier. L’odeur était plus agressive comme il faisait plus chaud », a témoigné un habitant de Guitrancourt.

« Au printemps, on avait fait passer le mot à cette amicale, car cela faisait beaucoup parler dans le village », a déclaré un chasseur de la région, qui espère que des sanctions tomberont. Car pour lui, ça, « ça n’est pas l’esprit de la chasse », a-t-il déploré.

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