Le jeune homme était en train de trottiner tranquillement, lorsqu’il a été pris pour cible par une buse faisant « un bon mètre d’envergure ».
Les faits se sont déroulés dans la soirée du samedi 27 juin dans une forêt aux confins d’Ecquevilly et des Alluets-le-Roi.
Vers 20 h, Michel Borel, un photographe de 32 ans, a été attaqué par une buse pendant qu’il courait dans les bois, à proximité du château de Romainville.
« J’ai senti une énorme tape sur la tête. Comme un vieux copain qui veut vous surprendre, mais très fort », a expliqué le trentenaire aux journalistes du site actu.fr.
En se retournant, il avise un oiseau au plumage « marron », « assez large », faisant « un bon mètre d’envergure ».
Abasourdi, Michel Borel prend ses jambes à son cou. « Je me suis dit : ‘Ok, c’est quoi cette histoire ?’. Je n’ai pas réfléchi, j’ai foncé ! » explique-t-il.
Mais l’oiseau revient à la charge et l’attaque à nouveau : « Là, j’ai tapé le sprint de ma vie ! »
M. Borel s’arrête une centaine de mètres plus loin, dans un champ où il se trouve à l’abri. Il saigne abondamment et constate alors avec stupeur que les serres acérées du rapace ont lacéré son crâne en plusieurs endroits.
Une première griffure s’étend de son arcade sourcilière gauche jusqu’au milieu du crâne. La seconde, plus petite, court au niveau de sa tempe. « Il visait l’œil. Ça brille, forcément, ça l’attire », assure le jeune homme.
Si les plaies, peu profondes, ne présentaient pas de gravité particulière, il a préféré se rendre à l’hôpital par précaution. « En rentrant chez moi, j’ai cherché sur Internet, c’était une buse », confie le trentenaire.
Des précédents ces dernières années
L’endroit où Michel Borel trottinait est d’ailleurs connu pour être le théâtre d’attaques de buses à cette période de l’année.
« En 2017 ou 2018, il y avait eu sept ou huit cas. Les pompiers sont intervenus plusieurs fois », souligne Christian Arnoult, maire adjoint en charge des finances d’Ecquevilly.
« À l’époque, ce sont surtout des coureurs qui ont été attaqués. L’espèce est protégée, on ne peut pas la chasser. La dernière fois, on avait interdit l’accès à la zone », ajoute-t-il.
Des attaques de ce genre sont d’ailleurs régulièrement signalés un peu partout en France.
« C’est un comportement classique chez cette espèce. À cette saison, elle protège ses petits. En plus, c’est un animal territorial, donc il ne fait pas bon s’approcher de son territoire, qui peut s’étendre sur quatre kilomètres de rayon », abonde un lieutenant de louveterie des Yvelines.
La mairie d’Ecquevilly va avertir ses administrés du danger en affichant un message sur le panneau lumineux de la ville. Un dispositif d’avertissement pourrait également être installé sur la zone concernée.
« Ce serait bien. Je me balade aussi souvent ici avec ma fille de 2 ans sur les épaules, parfois je me mets à courir pour l’amuser. Et si c’était elle qui avait été attaquée ? » conclut Michel Borel.
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