ENVIRONNEMENT

Yvelines  : les chasseurs utilisent des drones pour sauver les faons avant le fauchage

juin 14, 2024 11:19, Last Updated: juin 14, 2024 11:27
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Afin d’éviter que des centaines de faons soient tués accidentellement comme chaque année lors du fauchage des prairies, les chasseurs d’Île-de-France passent dans les champs équipés de drones à caméra thermique, pour mettre en sécurité les jeunes chevreuils, avant le passage des machines agricoles.

C’est la période du fauchage, pour les agriculteurs franciliens. Et chaque année, des centaines, voire des milliers de faons perdent la vie, ou sont gravement blessés par les machines agricoles.

Pour la troisième année consécutive, la FICIF (Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France) propose aux agriculteurs de survoler leurs parcelles avec un drone, avant le fauchage, pour détecter d’éventuels faons tapis dans les hautes herbes et organiser leur sauvetage.

Le drone, équipé d’une caméra thermique, permet aux techniciens de mesurer les différentes ondes de chaleur, rayonnements infrarouges, émis par un corps ou un objet, rappelle le site Xpair. De ce fait, elle détecte les corps chauds ou froids comme les animaux dans les champs ou en forêt.

« Je systématise le passage du drone »

La technologie permet une nouvelle victoire pour la protection de la faune. « Nous sommes chasseurs et c’est notre mission d’éviter la mort des animaux dans ces conditions, de participer au maintien de la reproduction des cervidés et de protéger les couvées de poule faisane », assurent Guillaume et Olivier, de la Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France auprès de nos confrères d’Actu.fr.

Afin que son message soit entendu, la fédération sensibilise au maximum les céréaliers. Ces derniers écoutent avec attention. « Parfois, ils ne se rendent pas compte que, dans la fauche, ils vont tomber sur des faons », observe Olivier. À la ferme de la Tremblaye dans les Yvelines, Baptiste Carrouché a été l’un des premiers à adhérer à ce programme de surveillance, et appelle systématiquement les agents de la fédération avant d’entamer la moindre fauche :

« C’est toujours perturbant et pas plaisant de se dire que l’on peut broyer un animal en fauchant durant la période des naissances, de fin avril à la mi-juin. Désormais, je systématise le passage du drone. On ne mettra plus une faucheuse en route sans inspecter », explique l’agriculteur au média local.

Le service de repérage est gratuit. Il est financé par l’écocontribution, dont une partie est payée par la Fédération de chasse d’Île-de-France.

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