Depuis le début du confinement, les conducteurs de deux-roues continuent de sévir, faisant vivre un véritable enfer aux riverains obligés de rester cloîtrés chez eux.
Malgré les mesures de confinement en vigueur, les rodéos en motocross, minimotos et quads se multiplient avec l’arrivée des beaux jours. Des incidents qui exaspèrent les riverains condamnés à subir les nuisances sonores de ces engins, pour la plupart non homologués, dépourvus de plaque d’immatriculation et qui sont souvent le produit de rapines.
« La plupart des motos de cross que nous contrôlons sont volées », souligne ainsi un policier dans les colonnes du Parisien.
« Pour les jeunes de cité, c’est un jeu. Ils se mesurent à celui qui fera la plus belle roue arrière, sans penser au danger », ajoute William Blanchet, délégué du syndicat de police Unité SGP.
Dans la commune de Chanteloup-les-Vignes, les rodéos sauvages se sont multipliés depuis le début du confinement et l’exaspération des habitants est à son comble.
« C’est insupportable. D’autant plus que la ville est vide en ce moment, et qu’il n’y a pas d’autre bruit. Le seuil d’acceptabilité est différent pour des familles confinées avec plusieurs enfants dans un appartement depuis plus d’un mois. On a interpellé plusieurs ministres de l’Intérieur à ce sujet. Si quelqu’un avait trouvé la solution au problème, il aurait reçu le prix Nobel de la paix depuis longtemps ! » soupire Catherine Arenou, le maire de la ville.
Le 5 avril, un homme qui avait reconnu sa moto volée lors d’une séance de rodéo dans le quartier de la Noé avait prévenu la police afin de récupérer son bien. L’arrestation du conducteur de l’engin avait dégénéré et les forces de l’ordre avaient essuyé des tirs de mortier d’artifice. Une petite fille de 5 ans avait été blessée pendant l’échauffourée, touchée par une balle perdue après un tir de LBD.
À l’issu de leur intervention, les policiers avaient saisi plusieurs deux-roues dissimulés dans les caves d’un bâtiment de la cité.
Le confinement ne freine pas les accros du rodéo à moto dans les Yvelines #Yvelines https://t.co/t3Iw0VlizN
— Le Parisien | 78 (@LeParisien_78) May 1, 2020
« Ce n’est pas parce que ces phénomènes se renouvellent que le parquet de Versailles baisse les bras. Nous continuons et continuerons de poursuivre les auteurs de rodéo, de vols ou de recels de motos », assure Maryvonne Caillibotte, procureur de la République de Versailles.
L’an dernier, la police des Yvelines, qui peut s’appuyer sur la loi anti-rodéo de mars 2018, a réalisé 45 procédures liées aux rodéos sauvages. Depuis le début de l’année, 13 procédures de ce genre ont été déclenchées dans le département.
« La méthode de la police consiste à mettre en place un cocktail d’actions alliant opérations coup de poing, enquêtes judiciaires et des opérations de prévention menées avec les villes et les bailleurs sociaux », explique le commissaire Alexandre Bonneville,
Des actions policières qui ne semblent toutefois pas convaincre tous les riverains, certains considérant que les voyous jouissent d’un sentiment d’impunité.
« Les gamins savent bien que les policiers ne peuvent rien contre eux, alors ils en profitent tant qu’ils peuvent », observe un habitant du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie.
« Dans le quartier, les gens se disent que les mêmes nuisances, dans le centre-ville de Mantes-la-Jolie, seraient réprimées bien plus vite. Ils ont l’impression de ne pas être considérés. À Paris, ils font des contrôles de bruit sur les pots des motos. Pourquoi pas ici ? » conclut le père de famille.
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