Le professeur d’histoire du collège du Bois-d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet en cours.
Un enseignant a été décapité vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et son agresseur présumé a été tué par les policiers de la BAC, dans la ville voisine d’Eragny (Val-d’Oise), trois semaines après l’attaque au hachoir perpétrée par un jeune Pakistanais près des ex-locaux de Charlie Hebdo à Paris.
Le barbare islamiste a revendiqué sur son compte Twitter @Tchetchene_270 (suspendu depuis)la décapitation du professeur d’histoire « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux …»en menaçant @EmmanuelMacron « le dirigeant des infidèles » et «ses semblables » #ConflansSainteHonorine pic.twitter.com/2vZOjjcZen
— Haziza Frédéric (@frhaz) October 16, 2020
Les faits se sont déroulés vers 17H00, près d’un établissement scolaire, selon une source policière. Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Conflans-Sainte-Honorine ont été appelés pour un individu suspect rôdant autour d’un établissement scolaire, selon cette source.
Sur place, les policiers ont découvert la victime et, 200 mètres plus loin à Éragny, ils ont tenté d’interpeller un homme armé d’une arme blanche qui les menaçait et ont fait feu sur lui. L’agresseur serait un tchétchène âgé de 18 ans, il a été abattu, a-t-on indiqué de source judiciaire. Un périmètre de sécurité a été installé et le service de déminage appelé, en raison d’une suspicion de gilet explosif sur le corps de l’assaillant.
Un professeur d’histoire décapité pour avoir fait cours… L’islamisme n’est pas un séparatisme : c’est une volonté de détruire, une guerre à mort menée contre le cœur de nos principes, de nos libertés, de tout ce qui fait la France. Quand déciderons-nous enfin de combattre ? pic.twitter.com/W9Xf73lZqK
— Fx Bellamy (@fxbellamy) October 16, 2020
Le professeur d’histoire avait montré des caricatures de Mahomet en cours
Selon une source policière, la victime, un professeur d’histoire du collège du Bois-d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine, avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet en cours.
Le parquet national antiterroriste a annoncé s’être immédiatement saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Cette attaque survient trois semaines jour pour jour après l’attentat au hachoir perpétré par un jeune Pakistanais de 25 ans devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, qui avait fait deux blessés graves.
L’auteur de cet attentat islamiste avait déclaré aux enquêteurs avoir agi en réaction à la publication et la republication par Charlie Hebdo début septembre des caricatures de Mahomet, qui avaient fait de l’hebdomadaire satirique une cible des jihadistes.
Une cellule de crise ouverte
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement au Maroc, est aussitôt rentré à Paris et a ouvert une cellule de crise « en lien avec le président de la République et le Premier ministre », a-t-il tweeté. Le chef de l’État se rendait à la cellule de Beauvau pour l’y rejoindre, a annoncé l’Élysée.
De retour à Paris, je me tiens informé en direct de la cellule de crise que j’ai faite ouvrir, en lien avec le Président de la République et le Premier ministre. #Conflans
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 16, 2020
« Un professeur décapité pour avoir présenté les caricatures de Charlie Hebdo : nous en sommes, en France, à ce niveau de barbarie insoutenable. L’islamisme nous mène une guerre : c’est par la force que nous devons le chasser de notre pays », a réagi Marine Le Pen sur Twitter.
Un professeur décapité pour avoir présenté les caricatures de #CharlieHebdo : nous en sommes, en France, à ce niveau de barbarie insoutenable. L’islamisme nous mène une guerre : c’est par la force que nous devons le chasser de notre pays. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 16, 2020
François Fillon a également tweeté : « Un professeur décapité. La barbarie au coin de la rue. Voilà où mène le totalitarisme islamique que j’ai maintes fois dénoncé. Plus d’aveuglement, plus de recul ! Il faut, tous ensemble, agir puissamment ».
Un professeur décapité. La barbarie au coin de la rue. Voilà où mène le totalitarisme islamique que j’ai maintes fois dénoncé. Plus d’aveuglement, plus de recul ! Il faut, tous ensemble, agir puissamment.
— François Fillon (@FrancoisFillon) October 16, 2020
Depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015 en France, qui avait fait 258 morts, plusieurs attaques ont été perpétrées à l’arme blanche, notamment à la préfecture de police de Paris en octobre 2019 ou à Romans-sur-Isère en avril dernier.
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