Une lycéenne de terminale STMG à Plaisir (Yvelines) a pratiqué la manœuvre de Heimlich – apprise alors qu’elle était au collège – sur son professeur d’économie. Celui-ci était en train de s’étouffer. Deux jours plus tard, l’enseignant a remercié son élève, conscient qu’elle lui avait sauvé la vie.
Dans le lycée Jean-Vilar à Plaisir (Yvelines), Benoît Meurisse, un professeur d’économie-droit, est passé à côté de la catastrophe, ce 31 mars 2021. À la pause déjeuner, l’homme de 61 ans venait de manger un morceau de gâteau et celui-ci s’était coincé dans sa gorge. « J’essayais de respirer. Il n’y avait rien qui venait. Mes voies respiratoires étaient complètement obstruées », raconte à Actu.fr l’enseignant, qui se sentait alors complètement « tétanisé ».
En désespoir de cause, l’homme tente de boire une gorgée d’eau mais le résultat est pire encore. Les élèves de terminale STMG réalisent alors qu’ils doivent intervenir rapidement. Anaïs, l’une des étudiante, se trouve au premier rang. Elle se rappelle que l’un de ses camarades voulait lui taper dans le dos. « Je me suis souvenue de mon PSC 1 (Prévention et secours civiques) passé au collège et qu’il ne fallait surtout pas faire ça », raconte la jeune fille, qui s’est alors levée et est venue se placer derrière son professeur. La jeune femme a ensuite pratiqué la manœuvre de Heimlich. « Je lui ai fait une pression au niveau de l’estomac. J’ai arrêté quand j’ai senti qu’il reprenait son souffle », détaille-t-elle à Actu.fr.
Le professeur était tellement « sonné » qu’il a dû mettre fin à son cours et rentrer chez lui pour reprendre ses esprits. Il a expliqué avoir eu « un gros coup de pompe », après avoir frôlé le drame. « J’ai un frère et une sœur médecins qui m’ont dit qu’Anaïs m’avait sauvé la vie », poursuit Benoît Meurisse.
Lorsqu’il est revenu au lycée deux jours plus tard, à l’occasion d’une cérémonie improvisée devant la classe et la direction de l’établissement, l’enseignant a offert une boîte de chocolats à Anaïs pour la remercier. Ces péripéties l’ont motivé à suivre une formation auprès de la Croix-Rouge afin d’apprendre les gestes qui sauvent. « Si je peux aider quelqu’un qui se retrouve dans ce type de situation… », a-t-il expliqué. « Anaïs est une personne pour laquelle j’aurai toujours de la reconnaissance pour ce qu’elle a fait », a poursuivi l’enseignant, concluant que « cela restera gravé à vie ».
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