Estimant que le personnel soignant ne s’occupait pas correctement de son enfant, une jeune mère de famille a proféré des menaces accompagnées d’un crachat.
Les faits ont eu lieu le lundi 7 décembre à l’hôpital de Poissy, une commune d’environ 37 000 habitants située à quelques kilomètres à l’ouest de Paris.
Une mère de famille âgée de 20 ans se présente aux urgences pédiatriques avec sa fille de deux ans qui a fait une chute et saigne de la bouche.
Elles sont prises en charge par le personnel des urgences qui les invite à patienter dans la salle d’attente.
La mère et sa fille sont finalement reçues par un interne qui examine la fillette. Il commence par regarder le torse de l’enfant afin de s’assurer qu’elle n’a pas été violentée. Une initiative qui n’est pas du goût de la mère de famille.
Celle-ci entre dans une colère noire et l’interne l’informe qu’il va alerter la sécurité.
« Tu peux appeler ta grand-mère, c’est pareil… Je vais partir dans un autre hôpital », rétorque la mère de la fillette, dont les propos ont été rapportés par la rédaction d’actu.fr.
Furieuse, la mère de famille s’en prend ensuite à une infirmière et à un médecin ainsi qu’au responsable du service.
« Je vais revenir. Je vais tout brûler, sur le Coran. Je vais te couper la tête », lance-t-elle tout en leur envoyant un crachat.
Une mère explose de colère aux urgences pédiatriques de #Poissy #Yvelines ⤵https://t.co/ipG7joeLux
— 78actu (@78actu) December 22, 2020
Huit mois de prison avec sursis
Des faits qui lui vaudront d’être appréhendée par les forces de l’ordre et de comparaitre devant le tribunal correctionnel de Versailles le mardi 22 décembre.
Pendant l’audience, la mise en cause a déclaré qu’elle avait eu peur pour son enfant et a remis en cause les compétences de l’interne l’ayant ausculté, affirmant qu’il avait « manqué de professionnalisme » selon actu.fr.
Elle a également regretté les menaces qu’elle a proférées : « Ces mots, je ne les cautionne pas. Surtout avec tout ce qui se passe en ce moment. »
Des explications qui n’ont pas convaincu le représentant du ministère public.
« Elle s’est considérée comme une personne à qui tout devait être dû, tout de suite. Et qui se prend pour un médecin en plus ! Elle a fait à ces soignants un procès en incompétence ! Ce genre d’attitude oblige nos soignants à travailler avec des agents de sécurité. C’est une France à la dérive ! Et c’est inadmissible ! » a souligné l’avocat général, avant de requérir douze mois de prison ferme – dont six avec sursis – à l’encontre de l’accusée.
L’avocate de la mère de famille a pour sa part assuré que sa cliente avait été la proie du « stress et de la peur ».
« Mais elle reste une jeune mère courageuse qui s’inquiète. Et d’autant plus que sa fille lui a été rendue voici sept mois. Elle avait été enlevée en Algérie. Et elle ne l’avait pas vu pendant un an », a-t-elle fait valoir.
Le tribunal correctionnel de Versailles a finalement condamnée la mère à une peine de huit mois de prison avec sursis.
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