Yann Arthus-Bertrand a dépensé 1,5 million d’euros pour faire l’acquisition des 28 hectares de la vallée de la Millière, située aux Mesnuls dans les Yvelines, à 300 mètres de chez lui. Il compte préserver la biodiversité du lieu – quelque 430 espèces animales et végétales y ont été recensées – en le transformant en réserve naturelle.
Après avoir parcouru le monde pour en décrire sa splendeur, c’est finalement juste à côté de chez lui, dans les Yvelines, que le photographe a trouvé une réserve naturelle à protéger. « Pendant le confinement, je me suis rendu compte que je cherchais la beauté autour du monde alors que pendant tout ce temps, je l’avais là, autour de moi », raconte-t-il au Parisien.
Ce lieu, il l’a trouvé à 300 mètres de chez lui. Il s’agit de la vallée de la Millière, une ancienne prairie où pâturaient les chevaux, un site très riche en biodiversité qui s’étend sur 28 hectares.
« Il y a plusieurs années, les habitants de la vallée avaient le plaisir de pouvoir observer des troupeaux de biches et de cerfs, de nombreux oiseaux, une faune et flore très riches dans la plaine humide de la Millière », indique le site internet du projet de transformation de ce lieu en réserve intégrale de la biodiversité.
C’est en octobre dernier que l’écologiste, maintenant âgé de 75 ans, a fait l’annonce sur Instagram de cette acquisition faite quelques mois auparavant. Pour Yann Arthus-Bertrand, la renaturalisation de ce site est « un processus par lequel les espèces vivantes recolonisent spontanément un milieu ayant subi des perturbations écologiques ».
300 espèces animales et 130 végétales
L’été dernier, des scientifiques ont pu recenser quelque 300 espèces animales – incluant des cerfs élaphes, des blaireaux européens, des renards roux et des espèces menacées comme des tritons ponctués ou des bécassines des marais – ainsi que 130 espèces végétales.
Le photographe engagé compte bien trouver un moyen d’empêcher les chasseurs de s’approcher de la zone naturelle.Il espère ainsi que l’Office national des forêts (ONF) mettra un embargo autour de la réserve pour que « la chasse à courre ne vienne pas trop près ».
Jardins avec volet pédagogique
« C’est un projet familial », indique le réalisateur, dont le fils Tom cultivera le jardin des partages qui se veut « un lieu d’échanges avec les hommes et la biodiversité ».
Le jardin comportera, entre autres, un potager où pousseront des légumes et des fleurs anciennes. « Le but ne sera pas de les vendre mais d’expliquer comment les cultiver », précise Yann Arthus-Bertrand.
Il y aura aussi des parcelles horticoles en rotation, des ruches, des cultures en bacs et des zones fleuries, le tout entrecoupé de couloirs pour les animaux sauvages, en utilisant des techniques d’agroforesterie et de permaculture.
La vallée de la Millière sera ouverte au grand public dès 2023, prévoit le nouveau propriétaire. Les visiteurs auront accès à des balades bucoliques en plus de pouvoir se promener dans les jardins. Les quatre maisons à rénover sur le site seront vraisemblablement transformées en salles pédagogiques.
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