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« L’immolation par le feu » sur la Place Tiananmen est en réalité un canular

Écrit par John Nania, La Grande Époque
03.02.2005
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C’est sur la Place Tiananmen que s’est déroulée en 1989 la scène qui a

coûté au défunt Zhao Ziyang son statut d’homme politique. Il y a

seulement quatre ans, la même place a également été la scène d’une

autre journée noire dans l’histoire de la Chine.

Le 23 janvier 2001,

un petit groupe de personnes se seraient apparemment immolées par le

feu. C’est avec une rapidité surprenante que Xinhua, un média chinois

contrôlé par l’Etat, a signalé l’incident, affirmant que les immolés

étaient des pratiquants du Falun Gong : méthode traditionnelle chinoise

visant la santé et de bien-être.

Toutefois, des preuves démontrent

que cet incident était une mise en scène, un coup monté utilisé dans le

but de retourner l’opinion publique contre un groupe déjà persécuté

pour ses idéaux.

Levi Browde, porte-parole pour le centre Falun

Dafa Info, a déclaré : « Les médias, dont des occidentaux, ont à

plusieurs reprises affirmé avec certitude que les personnes qui

s’étaient immolées étaient des pratiquants de Falun Gong, alors que les

seuls faits pouvant supporter ces dires proviennent directement du

ministère de la propagande de Chine. »

Des ONG ont trouvé des

lacunes majeures dans l’histoire propagée par Xinhua et qui a fait la

une de la presse. Ils ont décortiqué, image après image, l’extrait

vidéo officiel qui a été diffusé en boucle à la télévision peu après

l’incident. Ils ont remarqué les incohérences se rapportant aux

déclarations orales et écrites faites par les médias officiels et par

le parti communiste.

John Jaw, président de l’ONG Organisation

mondiale enquêtant sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a dit : "La mise en scène de cet incident est tout à fait dans la tradition

sanglante du parti communiste et de ses mensonges scandaleux."

“Ils

concoctent une propagande et la répète sans arrêt pour favoriser une

campagne de persécution. La même chose s’est produite dans les années

50 avec les capitalistes, pendant la Révolution Culturelle avec les

intellectuels, et en 1989, lorsque les étudiants sont soudainement

devenus ennemis de l’état. Le Parti fabrique et invente dans

l’intention d’inciter la population chinoise à la haine envers un

groupe particulier de la société."

Les incohérences de la vidéo

Dans

False Fire, un documentaire réalisé par le réseau de la télévision New

Tang Dynasty (NTDTV) qui diffuse ses programmes en chinois, une analyse

démontre plusieurs incohérences dans la vidéo diffusée en Chine après

l’incident. Ce documentaire a gagné un prix.

Une séquence

révélatrice montre au ralenti une des femmes, Liu Chunling, qui,

d’après la version de Xinhua, serait morte suite aux brûlures. En

réalité elle a été brutalement frappée à la tête avec ce qui semble

être une barre de métal. Ce coup a été donné par un homme portant un

pardessus de l’armée. On la voit s’effondrer immédiatement à terre et

il est fort probable qu’elle soit morte suite à ce coup.

Wang

Jingdong, un des prétendus immolés, est au centre de plusieurs

incohérences. Longtemps après l’incident, la télévision chinoise

contrôlée par l’Etat a interviewé un homme présenté comme étant Wang

Jingdong. Toutefois, en comparant les traits du visage de la personne

de ce programme avec ceux de la personne sur la place Tiananmen, on

voit que la personne interviewée est différente de celle qui s’est

immolée. Une technologie d’identification de la voix a également

confirmé que deux personnes différentes ont joué ces rôles.

Les médias examinent les faits

Un

reporter de CNN était témoin de cette scène au début de l’incident,

mais il a été immédiatement placé en détention et son film ainsi que sa

caméra ont été confisqués. Tout d’abord, Xinhua a affirmé que la vidéo

diffusée à grande échelle provenait de CNN. Cependant, le directeur de

l’information de CNN, Eason Jordan, a déclaré dans le Washington Post «

Les images utilisées dans les reportages de la télévision chinoise ne

peuvent pas provenir de la cassette vidéo de CNN puisque le caméraman

de CNN a été arrêté presque tout de suite après le début de l’incident.

»

Le journal Post s’est également rendu dans la ville natale d’une

des femmes décédées de l’immolation. Ses nombreuses interviews dans

cette ville sont restées vaines. Il en a conclu qu’il était improbable

qu’elle soit une pratiquante du Falun Gong.

L’ONG International

Education Development avait déjà témoigné en 2001 aux Nations Unis à

Genève : « Nous avons obtenu une vidéo de cet incident qui, d’après

nous, prouve que cet évènement est une mise en scène faite par le

gouvernement. »

Toutefois, plusieurs médias occidentaux ont

continué, sans aucun esprit critique, à se faire l’écho des

affirmations provenant du parti communiste.

Browde affirme : «

Ces organismes médiatiques – et encore une fois nous incluons ici

plusieurs médias occidentaux - ont agit comme des amplificateurs pour

les faiseurs de propagande du régime communiste, répandant mensonges et

haine à travers le monde. Il me semble pourtant que ce n’est pas

quelque chose à laquelle un organisme médiatique responsable

souhaiterait prendre part. »

Jaw de WOIPFG a déclaré : « Toutes

les preuves indiquent que le parti communiste a menti. Toute personne

citant les dires du Parti sans mentionner de preuves est tout à fait

irresponsable. »

 

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