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La politique de l’enfant unique en Chine subit encore un autre coup

Écrit par Sandra Keaton (La Grande Epoque)
19.01.2006
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L’application de la politique de l'enfant unique en Chine, créée dans

les années 70, exige l'utilisation de l'avortement forcé, aussi tard

même qu’au huitième mois de la grossesse. Il y a deux semaines, un

activiste aveugle, M. Chen Guangcheng, qui avait exposé ces activités

du régime communiste chinois, a été agressé alors qu’il tentait de

quitter son domicile où il est placé en maison d’arrêt depuis le mois

de septembre. L'agence de presse Reuters a décrit ses

agresseurs comme des «voyous avec des matraques» et des «bandits»

apparemment recrutés par les autorités locales. Il est un parmi

plusieurs activistes à avoir été attaqués récemment.

Radio Free Asia

(RFA), basée à Washington, rapporte que «lundi (9 janvier), environ

neuf personnes, y compris deux fonctionnaires, ont brutalement asséné

coups de poings et coups de pieds à M. Chen Guangcheng» lorsqu’il a

tenté de sortir de chez lui pour accueillir ses amis qu’on empêchait

d’entrer chez lui. Le cousin de M. Chen a dit à la RFA : «II est tombé

au sol à cinq ou six reprises. Il est aveugle. Il ne pouvait pas les

voir.» C'était également la deuxième attaque contre un activiste des

droits civiques en autant de semaines.

Le cousin de l’activiste, un fonctionnaire du village, a également parlé aux journalistes de Reuters.

«Il y a jusqu'à 30 personnes qui surveillent la maison de M. Chen en

tout temps, 24 heures sur 24. Le seul visiteur autorisé est son frère

aîné». M. Chen et sa famille doivent leur subsistance à la nourriture

apportée par les hommes de main qui l’ont battu au moins à deux

reprises lorsqu’il a tenté de quitter sa maison. On l’empêche d’obtenir

toute assistance médicale», indique le rapport de Reuters du 6

janvier. Les fonctionnaires communistes l'accusent de fournir des

«renseignements secrets» aux étrangers au sujet des avortements forcés

et des stérilisations, éléments des règles strictes de planification

familiale.

Questionné sur la légalité de la mise en garde à vue

de M. Chen, un fonctionnaire a déclaré : «Ce sont des ordres d'en haut.

Ce n’est pas notre décision. Il n’y a personne au village qui injure M.

Chen Guangcheng. Nous l’appuyons tous… Mais quiconque veut l’aider sera

arrêté.» Entre-temps, les médias chinois contrôlés par l'État clament

que les «dénonciations de M. Chen ont incité le gouvernement à

congédier et à détenir plusieurs fonctionnaires dans la ville de Linyi

au Shandong». Cependant, M. Chen a dit au reporter de Reuters, alors

qu'une panne de courant a désactivé le blocus du téléphone de sa

maison, qu’il n'a entendu parler ni de réprimandes ni de mesures

punitives.

Ces dernières années, les actions du régime communiste

pour freiner la croissance de la population ont créé de nombreux

slogans, comme «Avorter ou ne pas avorter détermine le sort de votre

terre et de vos vaches». Une parution de Epoch Times International

d'octobre 2005 décrit l’expérience vécue d’une femme témoin de la mort

de son enfant de huit mois avorté par injection mortelle. «Cette

politique limite sévèrement la liberté et les droits des femmes... le

massacre de millions de futurs jeunes provient de cette politique. Le

souvenir et la douleur d'être traînées sur une table d’opération

hanteront les femmes chinoises pour toujours.»

Plusieurs

militants des droits civiques ont été battus et emprisonnés cette année

et la corruption au sein des fonctionnaires du régime a récemment

suscité l'attention internationale. La détention de trois mois de M.

Guo Feixiong, conseiller dans un cabinet juridique, qui avait aidé les

résidents du village de Taishi au Guangdong à faire destituer leur chef

élu pour cause de corruption, comprenait une grève de la faim d’un

mois. Un autre activiste, Lu Banglie, avait aussi frôlé la mort en

octobre dernier quand il a été battu par une bande de voyous lorsqu’il

tentait d’aider un journaliste britannique du journal The Guardian qui entrait à Taishi pour interviewer les villageois.

 

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