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Constellations familiales ou la libération des mémoires familiales inconscientes

Écrit par Galina Husaruk, Alternativesante.com
19.10.2006
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Le travail de constellation familiale est un processus de croissance

personnelle et non un divertissement auquel on vient assister par

curiosité. Le principe est simple et les enjeux profonds. «C'est

précisément à sa simplicité qu'il doit son effet puissant.»

  • Une photo de famille.(攝影: / 大紀元)

 

Cette technique s'avère efficace pour des problématiques de couple,

de relations parents-enfants, de tension entre collaborateurs, des

difficultés à se réaliser, à avancer dans la vie, des problèmes

d'argent, de tendances dépressives ou suicidaires, parfois de maladies

graves… surtout lorsqu'on ressent qu'une cause familiale est en jeu. Il

ne s'agit pas ici de guérir quiconque, mais de «rééquilibrer les forces

ou les courants qui agissent au sein de la famille» (entreprise,

communauté, etc.). On parle de reconnaître des torts/des souffrances

puis de créer un dialogue entre les personnes concernées, même de

générations différentes.

 

La méthode est une jeune discipline et

certains de ses fondements parviennent de diverses écoles

thérapeutiques. La traduction littérale de l'allemand serait: «poser la

famille dans l'espace»… en résumé : «Constellation Familiale» (CF).

 

Concrètement

En premier lieu, il faut comprendre que c'est un travail de groupe au cours duquel l'animateur agit dans un grand espace.

 

Le

constellant, celui qui a un problème à résoudre, choisit des personnes

du groupe pour qu'elles représentent chacun des membres importants de

sa famille (de l'entreprise ou de la communauté lui posant problème),

incluant un représentant pour lui-même. Sans leur donner de consigne,

leur attribuer d'attitude ou les «sculpter», il les place dans l'espace

prévu à cette fin. Le choix des représentants ainsi que le placement se

font spontanément, intuitivement, en demeurant à l'écoute de ce qui se

passe en soi.

 

À partir de ce moment, le constellant s'assied en

spectateur/observateur silencieux afin d'être témoin de l'image offerte

par l'inconscient familial, mise en place sous ses yeux. L'animateur

invite les représentants à s'intérioriser afin d'être attentifs à ce

qu'ils ressentent. Pour eux, il n'est pas question d'avoir une

quelconque attente personnelle ni de vouloir guérir quiconque. Tour à

tour, l'animateur les invite à s'exprimer et il est surprenant de

constater que, bien qu'ils ne connaissent rien du constellant, de sa

famille ou de ses ancêtres, ils répondent à des choses en rapport avec

sa situation, sa vie et sa généalogie.

 

Remarquables sont les

sensations, émotions, paroles, gestes, etc. ressentis et décrits par

les représentants qui adoptent parfois une voix, un vocabulaire, des

gestes, des tics et autres semblables aux personnes dont ils jouent le

rôle et dont la véracité est confirmée par le constellant.

 

Il

s'agit littéralement de «mettre en scène» une problématique en

introduisant les personnes appropriées et liées au constellant. Les

représentants, des acteurs volontaires, se mettent à vivre un script

qui n'est pas le leur. Sous l'influence d'une force intérieure, celle

de la famille du constellant… ils deviennent ainsi comme des

marionnettes possédées par les personnages qu'ils incarnent et qui les

font réagir de manière parfois inattendue, voire inexplicable pour le

représentant lui-même.

 

Grâce à la distance, le constellant

comprend que les difficultés qu'il considérait jusque là comme des

échecs personnels ont des origines dans les liens qui l'unissent à sa

famille. Au fond de lui-même il découvre un lien d'amour et de

compassion envers sa famille. Il contemple cette image, qu'il ne s'agit

ni de comprendre ni d'analyser; elle agit du simple fait qu'il la

contemple.

 

La façon dont le constellant place ses représentants

au départ montre sa perception actuelle de la situation. L'animateur, à

l'écoute permanente des réactions des représentants ainsi que de ses

ressentis et perceptions propres, cherche des solutions pour le

constellant en faisant interagir les représentants entre eux, en

recourant à des «phrases-solution» ou des «marques de reconnaissance

qui traduisent les principes régissant les systèmes familiaux.»

 

Il

perçoit ce qui ne fonctionne pas dans l'ordre existant. Il n'est pas là

pour juger en termes de bien ou de mal, mais il tâche de retrouver le

contexte sous-jacent à la problématique. L'animateur n'agit pas; c'est

la réalité émergente de la situation mise en scène qui agit.

 

L'animateur

met en place les pièces du puzzle sans savoir ce que l'image

représente. «C'est en cours de route, voire à la fin, que tout

s'éclaire. La solution apparaît lorsque toutes les personnes placées se

sentent bien là où elles se trouvent.» Si la famille d'origine est

placée, il s'agit de «faire ressortir l'intrication majeure dans

laquelle le constellant est pris» en mettant à jour les liens avec des

membres particuliers de sa famille. Si l'on place la famille actuelle,

on peut clarifier le lien de couple actuel ou la relation

parents-enfants. Un travail semblable peut s'avérer utile pour élucider

des problématiques entre collaborateurs de travail.

 

La théorie

La

théorie (forcément controversée) qui donne des «explications»

plausibles suppose qu'un savoir collectif est accessible à tous et

qu'il peut se former dans un groupe (théorie des champs

morphogénétiques de Rupert Sheldrake). Bert Hellinger parle de «champ

qui sait». Chose certaine, il existe une conscience de groupe qui

veille à la «mémorisation des données».

 

Certaines lois de base régissent le système familial dont deux principales.

 

La

première concerne l'appartenance : chaque membre de la famille a le

droit de sentir qu'il appartient à sa famille. Si, par exemple,

quelqu'un est exclu (même si cela paraît justifié), un descendant, plus

tard, «se sentira impliqué dans le destin de l'exclu et reprendra

l'exclusion à son compte… sans la comprendre».

 

La deuxième loi

concerne le droit à sa place, dans un ordre chronologique défini.

C'est-à-dire que les parents passent avant les enfants, les ascendants

avant les descendants et les aînés avant les cadets et les benjamins.

«Ils ont donc un avantage sur eux. Personne ne peut se mêler des

affaires de quelqu'un qui était là avant lui, sans que cela crée un

désordre.» Pensons, par exemple, à une fille aînée qui prendrait le

rôle de mère, car la sienne est dépressive ou alcoolique.

 

Contrairement

à certaines formes de thérapies, il ne s'agit pas ici de couper les

liens avec nos ancêtres, de nier nos racines, de «s'arracher à son

destin généalogique», de détester ou d'insulter nos parents (ce qui

nous culpabilise à leur égard), mais bien de reconnaître ces liens

ancestraux afin de les honorer pour reprendre «SA» route personnelle

plutôt que la leur.

 

«Les placements ne sont pas (ou peu) utiles

pour explorer les faits ou la réalité. Ils ne font apparaître que les

énergies existant dans une famille», vérités plus profondes que des

vérités factuelles. Le travail de CF agit sur plusieurs plans et donne

une impulsion à l'âme, impulsion qui peut agir pendant deux ans. Elle

ne dicte pas nos agissements, mais sert de déclencheur à un processus

inconscient. Reste toujours à savoir si la personne est prête à laisser

derrière elle les bénéfices secondaires de la souffrance.

 

«Lorsque

l'on travaille sur les liens subtils que l'on entretient avec sa

lignée, on déchiffre de façon beaucoup plus claire l'immense aventure

qu'est la vie.»

 

Les citations sont tirées de deux sources :

1) J'ai mal à mes ancêtres; La Psychogénéalogie aujourd'hui, Patrick van Eersel et Catherine Maillard (chapitre 3), éditions Albin Michel.

2) Manuel des Constellations Familiales, Bertold Ulsamer; éditions Jouvence.

Pour en savoir plus sur le sujet :

J'ai mal à mes ancêtres; la Psychogénéalogie aujourd'hui

de Patrick van Eersel et Catherine Maillard aux éditions Albin Michel.

Ce livre présente la psychogénéalogie telle que comprise par sept

personnes différentes (Anne Ancelin Schützenberger, Alejandro

Jodorowsky, Chantal Rialland…) dont Bert Hellinger, un «fondateur» des

CF. Le troisième chapitre lui est consacré, où il parle des CF.

Sur

le site de Catherine Labbé [www.harmonieinterieure.com] vous trouverez

la section liens/ressources. Vous pouvez aller ensuite à la page 5 où

sont présentés cinq articles sur le sujet, articles que vous pouvez

même télécharger.

À la librairie Biosfaire, vous trouverez des

livres sur les CF, notamment plusieurs de Bert Hellinger, mais ce sont

souvent des livres assez techniques qui ne conviennent pas pour un

public général voulant simplement découvrir en quoi elles consistent.

La version intégrale de l’article se retrouve ici

 

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