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Stratégie de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
21.11.2006
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Les maladies non transmissibles sont en continuelle

progression.

Leur coût pèse de plus en plus sur nos sociétés.

Les causes

principales de ces maladies sont une mauvaise alimentation, le manque

d’exercice physique et le tabac.

L’OMS a élaboré une stratégie mondiale pour

que ces facteurs tendent à disparaître.

Six États membres, des organisations du

système des Nations Unies et d’autres organismes intergouvernementaux ainsi que

des experts internationaux indépendants et des spécialistes des questions

d’alimentation et d’exercice physique ont été consultés.

Alimentation

Une mauvaise alimentation et le

manque d’exercice physique  qui touche

tous les âges, du petit enfant à la personne âgée, sont avec le tabac, la cause

première des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2, de certains

types de cancer, de la carie dentaire et de l’ostéoporose. Selon l’OMS, « en 2001, elles

représentaient pratiquement 60 % des 56 millions de décès annuels et 47 % de la

charge de morbidité mondiale. »

Les pays en développement et les couches défavorisées des

pays nantis sont de plus en plus touchés, et les personnes concernées sont de

plus en plus jeunes. Dans nos pays, des progrès sont faits pour réduire les

décès prématurés. Malgré tout, le nombre de malades reste élevé et il y a de

plus en plus d’adultes et d’enfants obèses.

 

Qu’est ce qu’une mauvaise alimentation ?

C’est consommer des alimentstrès caloriques, riches en graisses, en sucre et en sel mais pauvres en

nutriments. Depuis la naissance et durant toute la croissance, une alimentation

saine constitue le capital santé de l’individu. L’allaitement maternel exclusif

pendant six mois contribue à un développement physique et mental optimaux. Par la

suite, il est recommandé de ne pas dépasser l’apport énergétique nécessaire

pour garder un poids normal. Pour cela, on limitera la consommation de sucres

libres, de sel et les apports en graisses (surtout les graisses saturées). On

privilégiera davantage les fruits et les légumes ainsi que les légumineuses,

les céréales complètes – bio de préférence car l’enveloppe conserve les

pesticides et herbicides – et les noix.

Comment y remédier ?

Les gouvernements sont sollicités pour que les aliments

sains soient accessibles à tous.  Leurs

stratégies doivent être adaptées au sexe, à l’âge et aux traditions locales.

Une information largement diffusée permet à la population d’être plus attentive

à l’alimentation. Cette éducation à la santé se présente simplement et tient

compte des coutumes et du niveau scolaire des personnes qu’elle souhaite

toucher. Elle est présente dans les écoles, dans les centres de santé, dans la

publicité, sur l’étiquetage exact des produits. Elle  promeut les aliments sains.

L’État peut agir sur l’offre avec des subventions pour

les aliments sains et des taxes dissuasives pour ceux qui mettent la santé en

danger. « Les initiatives de santé publique peuvent être renforcées par

l’application de normes internationales, en particulier celles établies par la

Commission du Codex Alimentarius. »

Les exercices physiques sont  fondamentaux pour maintenir et améliorer la

santé aussi bien physique que mentale des individus. Selon ce rapport, « il

faut compter au moins 30 minutes d’un exercice physique régulier d’intensité

modérée presque tous les jours de la semaine pour réduire le risque de maladies

cardiovasculaires et de diabète, de cancer du côlon et du sein, tandis que les

exercices visant à développer la masse musculaire et à renforcer l’équilibre

aident à éviter les chutes et améliorent la fonctionnalité chez les personnes

âgées. » Cette stratégie propose de favoriser les activités physiques

dans les écoles et les entreprises, d’adapter l’urbanisation et les transports.

Afin d’obtenir de bons résultats, il faut surveiller toutes les démarches et

les adapter pour que chaque groupe de la société puisse en bénéficier.

La population vieillissant, la capacité de préserver sa

santé tout au long des années permettra de maîtriser la qualité des services de

santé et leur coût. La santé influence le développement économique. Suivant

cette stratégie, « il est possible de concevoir et d’appliquer des

interventions efficaces pour permettre aux gens de vivre plus longtemps et en

meilleure santé, pour réduire les inégalités et favoriser le développement. »

 

La Stratégie mondiale a quatre objectifs principaux

1) réduire les facteurs

de risque de maladies non transmissibles par des mesures de promotion de la

santé et de prévention de la maladie,

2) permettre d’établir

clairement l’influence de l’alimentation et de l’exercice physique sur la

santé,

3) encourager

l’élaboration, le renforcement et l’application au niveau mondial de politiques

et de plans d’action durables et complets pour améliorer l’alimentation et

développer l’exercice physique associant activement tous les secteurs,

4) suivre les résultats

des travaux scientifiques et soutenir les recherches qui promeuvent et

protégent la santé.

 

Dans de nombreux pays, les stratégies et plans d’action

nationaux existants peuvent être utilisés, il suffit qu’ils soient soutenus par

les Ministères de la santé des différents gouvernements qui géreront  la coordination entre les différents

intervenants.

 

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