Stratégie de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles
Les maladies non transmissibles sont en continuelle progression. Leur coût pèse de plus en plus sur nos sociétés. Les causes principales de ces maladies sont une mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique et le tabac. L’OMS a élaboré une stratégie mondiale pour que ces facteurs tendent à disparaître. Six États membres, des organisations du système des Nations Unies et d’autres organismes intergouvernementaux ainsi que des experts internationaux indépendants et des spécialistes des questions d’alimentation et d’exercice physique ont été consultés. | |
Alimentation Une mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique qui touche tous les âges, du petit enfant à la personne âgée, sont avec le tabac, la cause première des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2, de certains types de cancer, de la carie dentaire et de l’ostéoporose. Selon l’OMS, « en 2001, elles représentaient pratiquement 60 % des 56 millions de décès annuels et 47 % de la charge de morbidité mondiale. » Les pays en développement et les couches défavorisées des pays nantis sont de plus en plus touchés, et les personnes concernées sont de plus en plus jeunes. Dans nos pays, des progrès sont faits pour réduire les décès prématurés. Malgré tout, le nombre de malades reste élevé et il y a de plus en plus d’adultes et d’enfants obèses. Qu’est ce qu’une mauvaise alimentation ? C’est consommer des alimentstrès caloriques, riches en graisses, en sucre et en sel mais pauvres en nutriments. Depuis la naissance et durant toute la croissance, une alimentation saine constitue le capital santé de l’individu. L’allaitement maternel exclusif pendant six mois contribue à un développement physique et mental optimaux. Par la suite, il est recommandé de ne pas dépasser l’apport énergétique nécessaire pour garder un poids normal. Pour cela, on limitera la consommation de sucres libres, de sel et les apports en graisses (surtout les graisses saturées). On privilégiera davantage les fruits et les légumes ainsi que les légumineuses, les céréales complètes – bio de préférence car l’enveloppe conserve les pesticides et herbicides – et les noix. Comment y remédier ? Les gouvernements sont sollicités pour que les aliments sains soient accessibles à tous. Leurs stratégies doivent être adaptées au sexe, à l’âge et aux traditions locales. Une information largement diffusée permet à la population d’être plus attentive à l’alimentation. Cette éducation à la santé se présente simplement et tient compte des coutumes et du niveau scolaire des personnes qu’elle souhaite toucher. Elle est présente dans les écoles, dans les centres de santé, dans la publicité, sur l’étiquetage exact des produits. Elle promeut les aliments sains. L’État peut agir sur l’offre avec des subventions pour les aliments sains et des taxes dissuasives pour ceux qui mettent la santé en danger. « Les initiatives de santé publique peuvent être renforcées par l’application de normes internationales, en particulier celles établies par la Commission du Codex Alimentarius. » Les exercices physiques sont fondamentaux pour maintenir et améliorer la santé aussi bien physique que mentale des individus. Selon ce rapport, « il faut compter au moins 30 minutes d’un exercice physique régulier d’intensité modérée presque tous les jours de la semaine pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète, de cancer du côlon et du sein, tandis que les exercices visant à développer la masse musculaire et à renforcer l’équilibre aident à éviter les chutes et améliorent la fonctionnalité chez les personnes âgées. » Cette stratégie propose de favoriser les activités physiques dans les écoles et les entreprises, d’adapter l’urbanisation et les transports. Afin d’obtenir de bons résultats, il faut surveiller toutes les démarches et les adapter pour que chaque groupe de la société puisse en bénéficier. La population vieillissant, la capacité de préserver sa santé tout au long des années permettra de maîtriser la qualité des services de santé et leur coût. La santé influence le développement économique. Suivant cette stratégie, « il est possible de concevoir et d’appliquer des interventions efficaces pour permettre aux gens de vivre plus longtemps et en meilleure santé, pour réduire les inégalités et favoriser le développement. » La Stratégie mondiale a quatre objectifs principaux 1) réduire les facteurs de risque de maladies non transmissibles par des mesures de promotion de la santé et de prévention de la maladie, 2) permettre d’établir clairement l’influence de l’alimentation et de l’exercice physique sur la santé, 3) encourager l’élaboration, le renforcement et l’application au niveau mondial de politiques et de plans d’action durables et complets pour améliorer l’alimentation et développer l’exercice physique associant activement tous les secteurs, 4) suivre les résultats des travaux scientifiques et soutenir les recherches qui promeuvent et protégent la santé. Dans de nombreux pays, les stratégies et plans d’action nationaux existants peuvent être utilisés, il suffit qu’ils soient soutenus par les Ministères de la santé des différents gouvernements qui géreront la coordination entre les différents intervenants. |