Quelle école choisir pour mon enfant… Les écoles Montessori
MARIA Montessori est née en 1870 en Italie. Elle était médecin et pédagogue. En 1896, elle travaille en psychiatrie et découvre les « enfants débiles ». Elle a l’intuition que ce problème est plutôt d’origine pédagogique que médicale. Elle observe sans juger et leur enseigne à lire et à écrire. Dix ans plus tard et après des études en psychologie, elle décide de s’occuper d’enfants « normaux ». C’est dans un quartier populaire de Rome qu’elle débute. Les objectifs qui lui sont demandés sont : empêcher que les enfants errent et améliorer leur hygiène de vie. La Casa dei bambini devient une base de recherche, un laboratoire d’expérimentation où Mme Montessori construit et éprouve sa méthode. |
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Rapidement, le succès est international. Malheureusement, dans l’Italie fasciste, ses écoles sont fermées. Elle part pour l’Espagne où l’attend le même sort sous le régime de Franco. Réfugiée en Hollande, elle crée l’Association Montessori Internationale. Elle fuit la seconde Guerre Mondiale et part pour l’Inde où elle ouvrira plusieurs écoles. Cette femme de coeur a su rompre avec les préjugés d’adultes qui étouffaient l’enfant. Elle se met au niveau de l’enfant, à son service. Une école Montessori est tout à fait caractéristique, tout est à la mesure de l’enfant, les chaises, les tables, les WC, les lavabos, tout. On retrouve cela un peu partout maintenant, mais c’est Maria Montessori qui l’introduisit. Elle disait : « La période la plus importante de la vie se situe entre la naissance et six ans et non pas durant les études universitaires. Ainsi, c’est le moment où le plus grand instrument de l’homme, l’intelligence, se forme. Non seulement son intelligence ; mais toutes ses capacités psychiques… A aucun autre âge, l’enfant n’a de plus grand besoin d’une aide intelligente, et n’importe quel obstacle qui empêche son travail créatif diminuera la chance qu’il a d’atteindre la perfection ». Cela ne veut pas dire qu’il faille l’emplir de connaissance mais lui donner les moyens d’expérimenter, de découvrir par lui-même. Elle a découvert que l’enfant a un esprit « absorbant ». L’enfant imite naturellement tout ce qu’il voit ou entend. Jusqu’à l’âge de 7 ans, c’est une éponge qui absorbe complètement l’information de l’environnement. Elle adapte donc les objets à sa taille pour lui permettre de les manipuler. Par exemple, l’enfant apprend à transférer l’eau d’un récipient à l’autre et ça devient un jeu. Les récipients n’étant pas tous de la même grandeur, l’enfant découvre les volumes naturellement en même temps que l’agilité nécessaire pour ne pas renverser l’eau. Il en va de même pour toutes les activités quotidiennes. Très tôt, l’enfant sait s’habiller, attacher un bouton, nouer ses lacets car il l’a appris très simplement avec un cadre où il y a des boutons à attacher ou des lacets à nouer. APPRENDRE À LIRE ET ÉCRIRE Des lettres sont découpées dans du papier de verre puis collées sur des cartons. L’adulte se place à droite de l’enfant, touche la lettre avec son index comme pour l’écrire et dit le son de la lettre puis donne à l’enfant le carton pour qu’il fasse de même. Petit à petit, l’enfant apprend à différencier les sons et les relie à leur forme. Puis l’adulte prend une photo très simple pour commencer, un col de chemise par exemple et il prend les lettres c, o, l. Il prononce c o l en le faisant et l’associe à l’image. L’enfant le reproduit. Les mots se compliquent au fur et à mesure et l’enfant fi nit par lire s’en aucune difficulté. L’écriture vient après. Dans un premier temps, l’enfant écrit avec une imprimerie puis avec sa main. Tout vient naturellement. La conjugaison, la grammaire s’apprend aussi très facilement. APPRENDRE LES MATHÉMATIQUES L’enfant apprend le système décimal avec des perles. L’adulte lui donne une perle et dit : « une perle » et ainsi de suite pour les autres chiffres jusqu’à 9. À dix, il y a une barrette de 10 perles, à 100 une plaque de 10 barrettes réunies. Ainsi l’enfant comprend comment fonctionnent les unités, les dizaines, les centaines et les milliers. Plus tard, il apprend les 4 opérations de la même façon. Toutes les matières sont abordées sous l’angle pratique, l’enfant peut toucher, il apprend concrètement dans les différents domaines. Maria Montessori pensait que l’enfant vit entre le monde réel et le « ciel ». Pour aider l’enfant à entrer dans le monde réel, l’imaginaire n’est pas abordé. Les histoires racontées sont vécues ou parlent de la vie des animaux, des plantes etc. C’est aussi cette méthode qui est utilisée quand l’enfant se plaint ou conteste. Par exemple : « Il en a eu plus que moi, ce n’est pas juste ! » « Bien regardons, comparons et voyons ce qu’il en est vraiment ». Alors on pèse les deux parts et on compare. L’autre point fort de cette pédagogie est la période sensible. Ce sont des périodes de fascination intense pour apprendre un caractère ou un savoir-faire particulier. C’est pourquoi il y a plusieurs niveaux dans une même classe. L’enfant va vers ce qui l’attire. Bien sûr l’enseignant va lui proposer des activités en fonction de son âge et de son développement. Si cela correspond à sa période sensible, l’enfant va suivre cette activité avec grand enthousiasme et très rapidement, il aura intégré les principes de l’activité. Il apprend en jouant. Le visiteur d’une école Montessori sera frappé par le calme qui y règne. Il ne s’agit pas d’un calme obtenu par une discipline drastique, non, les enfants sont calmes parce qu’ils sont intéressés parce qu’ils font et leur être est satisfait d’apprendre, de découvrir, il est tranquille et heureux. Les enfants « Montessori » ne rencontrent pas de gros problème dans leur scolarité future, ils sont autonomes, efficaces, actifs et pratiques.
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