Des chirurgiens australiens condamnent le commerce d’organe « épouvantable »
Des chirurgiens de transplantation australiens ont confirmé qu’en
Chine, des organes provenant de prisonniers exécutés sont utilisés pour
des transplantations et ont publiquement condamné cette pratique.
Plusieurs chirurgiens d’unités de transplantation du cœur, des poumons, du foie et des reins de Brisbane ont dit àLa Grande Époque
qu’il était de notoriété publique qu’il n’y avait pratiquement pas de
liste d’attente en Chine et que les organes proviennent de prisonniers
dans le couloir des condamnés à mort.
« On établi activement la
compatibilité du donneur avec le futur receveur pendant que le donneur
est toujours en vie », a dit un médecin. Il a aussi rajouter que cette
pratique « est répugnante pour notre mode de vie. »
Un porte
parole de la Société de transplantation de l’Australie et de la
Nouvelle-Zélande (TSANZ), le professeur Peter Macdonald, dit que leurs
membres étaient sans réserve « opposés à l’utilisation d’organes et de
tissus de prisonniers exécutés pour des transplantations
thérapeutiques. »
La déclaration du TSANZ est en accord avec les
Sociétés britanniques et internationales de transplantation qui ont
récemment émis des déclarations publiques condamnant le commerce
d’organe en Chine.
Professeur Macdonald, le co-chef du programme
de transplantation à l’hôpital St. Vincent à Sidney, a dit qu’il
n’avait pas de connaissances spécifiques de la pratique en Chine, à
part ce qui lui avait été dit par des collègues, mais que lui et les
membres de TSANZ étaient unis dans leur opposition, car « c’est une
pratique non éthique. »
Professeur Steven Lynch, directeur de
l’unité de transplantation à l’hôpital de la Princesse Alexandra à
Brisbane, a dit qu’il n’y avait « Aucun doute qu’il y a un nombre
énorme de prisonniers exécutés qui étaient des donneurs d’organes. »
Professeur
Lynch a expliqué que l’hôpital de la Princesse Alexandra a un service
de formation pour des chirurgiens transplanteurs internationaux et que,
au long des années, il avait reçu à peu près 60 candidatures de la part
d’étudiants Chinois.
« Quand nous avions une requête [pour une
formation à la transplantation venant de la Chine], la réponse standard
était que vous devez être autofinancés, vous devez venir avec une
lettre de vôtre hôpital et l’équivalent du ministre local ou du
dirigeant provincial pour dire qu’aucune des compétences que vous
apprendriez seraient utilisées pour transplanter des organes de
prisonniers exécutés.
« Je crois qu’il n’y avait que seulement
trois d’entre eux pouvant fournir cette garantie et pour le reste, je
n’ai jamais entendu un autre mot de leur part. »
Professeur Lynch
a dit que ce n’était pas avant qu’il soit conférencier visiteur à
l’hôpital de transplantation de Tianjin en Chine qu’il a pleinement
compris pourquoi.
« Je leur est demandé quel était la
proportion des donneurs exécutés comparé à ceux qui sont en état de
mort cérébrale et ils ont dit qu’il était illégal d’utiliser des
donneurs en état de mort cérébrale en Chine, donc ce sont pratiquement
tous des prisonniers exécutés. »
Alors que le régime communiste
chinois dit aux autorités médicales occidentales que tous les
prisonniers exécutés ont signés des formulaires de consentement,
Professeur Lynch a dit qu’il n’y avait jamais de mention de
documentation montrant un consentement informé de la part du personnel
médical de l’hôpital de Tianjin.
« C’est un problème éthique.
Quand c’est dirigé par l’État, ça devient comme “l’ultime taxe”. Un
fois mort, le corps n’est pas à vous, mais appartient à l’État qui peut
en décider. »
Professeur Lynch a dit qu’il avait beaucoup pensé à
cette question et avait l’impression que le problème venait du régime
communiste chinois plutôt que des médecins.
« Le problème vient
des pratiques non éthiques du gouvernement chinois plutôt que des
nédecins qui travaillent très dur, de manière légale, dans le cadre des
exigences du gouvernement. »
Le professeur George Javorsky, qui
dirige l’unité de transplantation cardiaque à l’hôpital du Prince
Charles à Brisbane, a aussi condamné cette pratique en disant qu’il
était « épouvantable » de considérer que des prisonniers, qu’elle que
soit la sorte de prisonnier, sans parler de ceux qui pourraient être là
à cause de leurs croyances spirituelles ou politiques, seraient
utilisés comme donneurs contre leurs grés.
Le professeur Javorsky
s’est demandé pourquoi, après tant d’années, le commerce d’organes en
Chine était soudainement exposé à l’opinion publique.
John
Deller, le président de l’association du Falun Dafa de New South Wales,
dit qu’à part l’accroissement du pouvoir économique de la Chine, il
croit que c’est parce que des milliers de pratiquants du Falun Gong
détenus partout en Chine ont étés exécutés pour leurs organes.
Avant
que commence la répression du Falun Gong en 1999, on estimait que
70-100 millions de Chinois pratiquaient la discipline spirituelle qui
inclut des exercices similaires au Tai Chi, de la méditation et une
adhésion à des principes moraux.
M. Deller a expliqué qu’après
que la persécution ait commencé, des pratiquants ont été forcés de
quitter leurs domiciles, leurs familles et ont étés jetés dans des
camps de travaux forcés.
M. Deller a dit que malgré la difficulté
qu’il y a d’obtenir des informations sur ce qui ce passe en Chine, ils
savent par la voie de la communauté chinoise en Australie que des
milliers de pratiquants du Falun Gong chinois ont disparus.
« Il
est très difficile de vérifier exactement combien de pratiquants ont
étés détenus, affirme dit M.Deller. «Les chiffres varient entre 200 000
et 2 millions. »
« Ce qui nous préoccupe, c’est le nombre
incroyable de pratiquants qui sont toujours cachés et qui ne sont pas
nécessairement dans les camps de travails connus. »
Amnesty
International estime qu’il y a eu 1770 exécutions en Chine l’année
dernière mais ajoute que ce chiffre est basé sur les « rapports publics
» et que « les statistiques nationales officielles sur l’application de
la peine de mort sont toujours confidentiels » en Chine.
Un rapport dans le quotidien australien The Sydney Morning Herald
indiquait que le gouvernement chinois prétend qu’il y a autour de 20
000 transplantations de reins par ans en Chine. Cependant, ces chiffres
concernent seulement les transplantations domestiques et n’incluent pas
les opérations sur des étrangers, ce qui sous entend que beaucoup plus
de transplantations ont lieu.
Il est sûr qu’il ne semble pas y
avoir de pénurie d’organes disponibles. Il y a sur Internet de nombreux
sites en langue anglaise qui font de la publicité pour inviter des
étrangers a venir en Chine pour des transplantations d’organes.
Un
site du Réseau d’assistance de transplantation internationale commence
son battage avec la phrase : « Des fournisseurs de viscères peuvent
être trouvés immédiatement » et prétend que « c’est plus sûr et plus
fiable ici que dans d’autres pays, où l’organe n’est pas d’un donneur
toujours en vie. »
M. Deller a dit que la communauté du Falun
Gong a été active à travers le monde pour attirer l’attention sur le
prospère commerce d’organes en Chine.
« Notre inquiétude est que
des dizaines de milliers de pratiquants du Falun Gong sont gardés là
bas en guise de banques d’organes. »
« Cette information est
choquante, mais ce que nous pensons a lieu, nous espérons vraiment que
ceux qui sont préoccupés par les droits de l’homme en Chine vont
révéler ces choses et iront en Chine pour enquêter. »