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Restructuration à l’Opéra de Montréal

Écrit par Gabriel Aubry Gayon, La Grande Époque
19.09.2006
| A-/A+

  • Pierre Dufour(攝影: / 大紀元)

Les voix discordantes seront enfin moins nombreuses pour l’Opéra de

Montreal (OdeM), après son annonce de l’adoption d’un plan de

restructuration de deux ans impliquant des «changements profonds» afin

de diminuer son déficit. Cette annonce suivait celle du directeur

artistique, Bernard Labadie, qu’il quitterait son poste à cause de son

manque de flexibilité artistique au sein de l’OdeM.

Ce plan inclut

des sacrifices, pour en dire le moins. Le Conseil d’administration de

l’OdeM a annoncé le 14 septembre le licenciement de 60 % de son

personnel (14 des 23 employés) et la perspective de nouveaux

partenariats avec le privé qui allégeraient son déficit de 2 millions

–accentué par des coupures du Conseil des arts des trois paliers de

gouvernement – au cours des treize dernières années. Renouvellement ou

stagnation?

«On va maintenir les hauts standards qu’on a toujours

eus. On n’a pas coupé deux sous là-dessus», lance le nouveau directeur

de l’Opéra, Pierre Dufour. «On est très confiant d’être en mesure de

rencontrer nos objectifs.»

M. Dufour, en entrevue avec La Grande Époque,

a annoncé que l’Opéra implémentera «une rationalisation au niveau des

dépenses globales» afin de sécuriser l’année 2007-2008. En plus de

mettre en vigueur ces compressions budgétaires, l’administration

cherche activement de nouvelles sources de financement. «Il est

important pour nous de s’associer par le truchement des

commanditaires», explique Pierre Dufour.

Puisque la

programmation est toujours choisie longtemps avant les spectacles, la

démission de M. Labadie n’affecte aucunement la programmation. Son

règne depuis 2002 a été caractérisé par de grandes ambitions

artistiques qui ont servi de tremplin pour les commandites. En 2006, la

situation financière précaire de l’Opéra de Montréal laisse constater

que ça n’a pas fonctionné. Les prochaines années seront sûrement pour

l’Opéra des années modestes.

Le plan de redressement inclut la

nomination de l'entrepreneur en informatique Alexandre Taillefer comme

président du conseil d’administration. Le musicologue, conférencier et

animateur à Espace musique (FM 100.7), Pierre Vachon, devient aussi

directeur de communication et du marketing.

Plusieurs projets

coûteux à caractère communautaire seront ainsi annulés, dont la

TechnOpéra. On n’annonce cependant pas de changement à la programmation

2006-2007, qui inclut cinq opéras. La production de l’atelier lyrique,

Le Gala - 11e édition et certaines activités éducatives (générales

ouvertes, matinée scolaire, coOpéra et préOpéra) seront maintenus pour

l’instant.

Pour les saisons à venir, les prix des billets fort

abordables (en moyenne 30 $) devraient demeurer à des niveaux

semblables. «Les jeunes y répondent de façon très favorable», dit M.

Dufour. Il souligne que son Opéra est parmi ceux ayant le plus fort

pourcentage d’assistance en Amérique du Nord.

La démission du

directeur général Bernard Labadie, créateur des Violons du Roy et

ancien chef de l’Opéra de Québec, avait laissé plusieurs interrogations

concernant l’avenir de l’institution culturelle. Selon La Presse,

le chef d’orchestre donne au maximum trois ans de survie à l’Opéra, si

rien n’est fait. Une ventilation de la programmation d’une saison sur

l’échelle de deux années ainsi qu’une fusion avec une autre opéra ou

même la fermeture de l’OdeM dans un avenir proche avaient été évoqués.

Le

nouveau directeur général de l’OdeM assure qu’il s’agissait uniquement

de «rumeurs», et qu’il n’envisage pas avoir recours à la faillite ou à

une fusion avec une autre compagnie quelconque.

La 26e saison de l’Opéra de Montréal débute le 23 septembre avec Il tabarro et Suor Angelica de Giacomo Puccini.

 

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