J’aime Kyoto : un défilé qui défrise
L’écodesign frappe un grand coup à Montréal Depuis que Montréal a été sacrée «Ville UNESCO de design», les septiques sont confondus par une cohorte de jeunes écodesigners qui remettent en question les idées reçues et provoquent les regards amusés des consommateurs. À l’heure des changements climatiques, le défilé de mode J’aime Kyoto a généré une véritable bouffée d’air frais en plein cœur du quartier des affaires de Montréal. En effet, vendredi dernier, vers 22 h, la relève des écodesigners de la mode a pris d’assaut le podium du Festival mode et design, un événement qui s’est déroulé du 6 au 10 juin derniers. Pas moins de 30 000 ouvriers et créateurs du textile travaillent d’arrache-pied pour faire de Montréal la troisième ville en importance dans le domaine du design de mode en Amérique du Nord. Montréal pourrait bien se tailler une place de choix parmi les destinations écodesign de la planète. |
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Plusieurs créateurs s’approvisionnent à partir des rebuts de notre société de surconsommation afin de rapiécer, de rafistoler et de fignoler des fringues qui n’ont plus rien à envier aux grandes marques des maisons de la haute couture. Outre la récupération, les francs-tireurs de l’aiguille se préoccupent aussi de commerce équitable et de matériaux sains pour l’environnement et… de l’épiderme des consommateurs. Cette démocratisation du vêtement grille littéralement les circuits traditionnels de la mode. Une mode équitable Exit les grandes marques réputées, les griffes prestigieuses et les logos trop voyants, la jeunesse n’hésite plus à revêtir des tenues de circonstance qui font la part belle à l’originalité et à la féerie. Les marques éthiques ont le vent dans les voiles et les consommateurs en redemandent. Des boutiques comme La Gaillarde ou Moly Kulte tiennent des produits qui se démarquent au niveau du prix, de la coupe et de l’originalité des méthodes de confection mises à l’œuvre. Les mannequins qui défilaient au son du hip hop et des autres saveurs musicales du moment nous en ont mis plein les yeux! Faisant grand cas de l’économie de moyens et misant sur une approche équitable, les jeunes écodesigners arrivent à réconcilier bien-être et élégance. Serions-nous à l’orée d’une époque qui nous libérera des dictats de la mode? En tous cas, les créatifs n’ont pas de complexe quand vient le temps d’afficher leurs couleurs en faveur d’un monde plus équitable. Le Festival mode et design contribue à «positionner Montréal en tant que plaque tournante du design au plan national et international», s’il faut en croire ses instigateurs. Et le succès de ce défilé iconoclaste est venu conforter la position de force qu’occupe cette manifestation qui a vu le jour en 2000. Une image vaut mille mots, alors jugez-en par vous-même!
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