La Flamme des droits de l’homme accueillie en Slovaquie
BRATISLAVA, le 14 septembre — Le Relais de la Flamme des droits de l’homme, allumée à Athènes le 9 août, est arrivé ce jour dans la capitale slovaque. Dans le square principal, en plein coeur de Bratislava, la Torche a été transmise par le relayeur de l’Autriche.
Lors de la cérémonie officielle, le premier orateur, Peter Osusky, vice-chancelier de l’Université Comenius de Bratislava, a fait le parallèle entre les prochains Jeux olympiques qui auront lieu en Chine et ceux de Berlin en 1936: "qui ont aussi servi de camouflage pour le régime, qui se révéla être un des pires de tous."
M. Osusky, membre du Comité olympique slovaque, a fait part de son point de vue critique en tant que simple citoyen. Il a parlé des personnes innocentes souffrant en Chine, comprenant des catholiques romains et des pratiquants du Falun Gong— en insistant, “spécialement",sur les (pratiquants du) Falun Gong qui sont utilisés pour des prélèvements d’organes. Il a comparé la situation au film Le Silence des Agneaux
Après avoir repéré le drapeau taïwanais parmi ceux qui entouraient le Relais, M. Osusky a critiqué l’attitude des hommes politiques qui n’ont pas soutenu les droits fondamentaux internationaux de Taïwan , appelant cela : “une incroyable courbette face à la volonté d’un régime totalitaire" et un autre exemple de duplicité dans le monde contemporain.
Eduard Chmelár, militant pour la paix et publicitaire, a accueilli favorablement le Relais mondial et s’est senti proche des “ idées nobles” qu’il véhicule. Il a donné des conseils pressants : "Ne laissez pas l’enthousiasme des amateurs de sport n’être pas plus qu’une couverture pour le régime qui... use des moyens les plus brutaux pour réduire au silence les gens épris de liberté." Il a décrit le soutien du gouvernement chinois (au Soudan)et sa responsabilité dans le génocide du Darfour, qui atteindrait 200 000 victimes, " une honte". "J’ai rejoint les voix qui mettent la Chine au défi de remplir ses obligations internationales. Les Jeux olympiques ne sont pas seulement une affaire de médailles, de distraction et de profits. Les Jeux olympiques ont leurs propres idéaux. S'ils ne les remplissent pas, ils sont inutiles".
Peter Tatar, porte-parole du Parti conservateur civique, a mentionné que le progrès économique de la Chine se fait aux dépens des ses citoyens qui n’ont aucune liberté. Il a montré sa satisfaction que cet évènement puisse avoir lieu en Slovaquie, souhaitant que le message du Relais de la Torche atteigne non seulement la Chine, mais aussi le monde entier.
Le porte- parole des “Verts”, Pavel Petrik, a exprimé son soutien au Relais de la Flamme, en disant : "Je suis sûr que les idéaux de l’Olympisme n’ont rien à voir avec les violations des Droits de l’homme."
Monseigneur Frantisek Tondra, evêque slovaque et porte- parole de la Conférence des evêques slovaques a dit qu’il rejoignait tous les participants et sympathisants de la "Flamme des Droits de l’homme" et soutiendrait tous les autres évènements visant à éliminer la souffrance d’innocentes victimes en Chine. Il a affirmé que les libertés religieuses et civiques sont dans la même catégorie et ne peuvent être dissociées l’une de l’autre. "Je souhaite un vif succès au Relais et que les Jeux olympiques en Chine remplissent leur véritable mission."
Après avoir lu les déclarations de soutien de diverses personnalités slovaques, les relayeurs ont démarré le parcours de 10 Km jusqu’au Mémorial des victimes du communisme, qu'on appelle les "Portes de la Liberté", situé près du Château Devin, à la jonction du Danube et de la Morava. Sous le régime communiste de 1948 à 1989, plusieurs centaines de personnes furent prises pour cible ou tuées par des mines ou des barbelés électrifiés, en tentant de s’échapper du "Rideau de Fer" vers l’Autriche.
Après la courte allocution dénonçant les crimes du communisme, la Flamme fut transmise aux représentants de la Suisse, qui était l’étape suivante des 37 pays, où le Relais de la Flamme des droits de l’homme doit passer.